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Par Hatem Boulabiar – Fuite des compétences : Silence Honteux

Par Hatem Boulabiar – Fuite des compétences : Silence Honteux

Hatem Boulabiar, homme d’affaires et membre conseiller des affaires économiques du Majlis Choura d’Ennahdha, connu pour son franc parler a réagi, à travers un post sur sa page Facebook, par rapport aux grandes vagues de fuites des compétences de la Tunisie

Nous supposons que la Tunisie perde subitement ses 3000 premiers ingénieurs, ses 700 premiers médecins , ses 500 premiers infirmiers, ses 400 premiers professeurs, ses 300 premiers chercheurs, ses 200 premiers architectes, ses 100 premiers chirurgiens, ses 50 premiers musiciens, ses 50 premiers pharmaciens, ses 50 premiers comptables, ses 50 premiers expert-comptables, ses 50 premiers avocats, ses 50 premiers agriculteurs, ses 50 premiers financiers, ses 50 premiers data-scientist, ses 50 premiers archéologues…

Comme ces hommes et ces femmes sont les gens les plus essentiels à la Tunisie, ce pays deviendrait un corps sans âme à l’instant où elle les perdrait ; elle tomberait immédiatement dans un état d’infériorité. Il faudrait à la Tunisie au moins une génération entière pour réparer ce malheur.

Passons à une autre supposition. Admettons que la Tunisie conserve tous ces hommes et femmes cités plus haut. Mais qu’elle ait le malheur de perdre, le même jour, Monsieur le président, Monsieur le Chef du gouvernement, tous les 50 conseillers qui l’entourent, tous les 50 ministres et Secrétaires d’État, tous les 50 chefs de cabinets de ces ministres, tous les 500 conseillers des cabinets des ministres, tous les 24 préfets, tous les 24 premiers délégués.

Cet accident m’affligerait certainement, ainsi qu’un bon nombre de tunisiens.
Mais cette perte de gens réputés les plus importants de l’État ne nous causerait de chagrin que sous un rapport purement sentimental, car il n’en résulterait aucun mal pour l’État.

La prospérité de la Tunisie ne peut avoir lieu que par l’effet du travail et l’abnégation des gens cités en premiers: les ingénieurs, les médecins, les comptables, les avocats…

Or, la seconde catégorie ne fait que ponctuer le fruit du travail des premiers, en promulguant taxes, impôts, retenue à la source, prélèvements obligatoires, IS, cotisations diverses….afin de payer les salaires, les bons d’essences, les chauffeurs, les femmes de ménages, les voitures, les climatiseurs….

Alors comment se fait-il que personne ne s’en émeuve quand la Tunisie perd, ses 3000 premiers ingénieurs, ses 700 premiers médecins, ses 500 premiers infirmiers, etc. qui émigrent chaque année et quittent pays.
Aucune réaction de la seconde catégorie pour endiguer cet exode de la première catégorie.
Honte à Vous!

 

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