Société

La Bourse de Tunis pourra-t-elle résister à la psychose du coronavirus ?

La Bourse de Tunis pourra-t-elle résister à la psychose du coronavirus ?

La bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT) est classée parmi les marchés boursiers peu efficients en raison du faible volume de ses échanges variant entre 3 à 4 Millions de Dinars (MD) quotidiennement, sa transparence moyenne et son niveau d’activité peu profond.

Globalement, les échanges à la BVMT concernent 5 à 6 valeurs et qui sont caractérisées par leur aspect liquide et leur rentabilité plutôt acceptable par les investisseurs. Cependant et compte tenu de ces caractéristiques, la BVMT est un marché fragile aux chocs. Et pour cause, depuis le mois d’octobre dernier et à cause de l’instabilité politique régnant en Tunisie, les indices phares de la Bourse « Tunindex » et « Tunindex 20 » n’ont cessé d’enchaîner les perturbations.

Néanmoins, la psychose due à la propagation récente du coronavirus, particulièrement en Italie et en Europe,  commence à affaiblir l’appétit aussi bien des gros investisseurs que des petits épargnants pour les transactions sur la Bourse de Tunis. Dans le monde, les principales Bourses européennes et du Moyen-Orient ont dévissé ce lundi 9 mars à l’ouverture, en proie à la panique face à l’accélération de l’épidémie mondiale provoquée par le coronavirus et l’effondrement historique du marché du pétrole.

Tous les marchés de la région Asie-Pacifique ont plongé ce lundi. Tokyo a clôturé sur une chute de 5.07%, Sydney, de 7.33%. Les investisseurs s’inquiètent de la propagation du coronavirus en Europe et aux Etats-Unis et vivent mal la chute soudaine des prix du pétrole. Ils se replient sur les valeurs refuges.

Sur un autre plan, il est important de préciser que l’affolement des Bourses n’est pas lié uniquement aux anticipations des intermédiaires et des actions des spéculateurs, celui-ci est aussi en parfaite corrélation avec la situation financière des sociétés cotées.

De ce fait, les autorités régulant le marché boursier et financier en Tunisie doivent, dans ce contexte, inédit depuis 2007, date de la dernière crise financière mondiale majeure, veiller à surveiller les transactions spéculatives, d’une part et essayer d’encourager les échanges sur les titres liquides et considérées comme refuges pour préserver particulièrement les intérêts des petits épargnants, d’autre part.

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