La crise s’installe dans la durée, entre les deux têtes de l’exécutif en Tunisie. Et ce, en rapport avec le projet de remaniement ministériel proposé par le chef du gouvernement qui s’est heurté au véto et à l’entêtement du président de la République. Cette situation a laissé le pays à l’arrêt, depuis déjà plusieurs jours.
Chacun des protagonistes campe sur sa position. Alors que le président de la République s’est laissé embarquer dans une surenchère en insistant, au début, à ne pas permettre à certains candidats de prêter serment devant lui, les accusant de suspicion de corruption ou de conflits d’intérêt. Puis, de fil en aiguille, devant l’acharnement de ceux d’en face, le président de la République ne veut plus se suffire de refuser les quatre ou cinq ministres qui suscitaient la polémique. La revendication de Saïed a grimpé à, ni plus ni moins, la démission de tout le gouvernement.
Le but étant de reprendre les choses en main, puisqu’en cas de démission de Mechichi, c’est au président de la République que revient l’initiative de choisir et de nommer le nouveau chef du gouvernement.
Voilà, donc, en définitive, l’enjeu du bras de fer qui oppose, aujourd’hui, les deux têtes de l’exécutif !
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