Economie

L’IRENA plaide pour le financement des banques tunisiennes des énergies renouvelables

L’IRENA plaide pour le financement des banques tunisiennes des énergies renouvelables

L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (International Renewable Energy Agency, IRENA) qui est une organisation intergouvernementale, dont la mission est la promotion des énergies renouvelables (ER) à l’échelle mondiale vient de publier un rapport intitulé « Évaluation de l’état de préparation aux énergies renouvelables en Tunisie ».

L’agence a indiqué dans son rapport qu’au cours des deux dernières décennies, le bilan énergétique de la Tunisie a présenté un déficit accru. Le déficit énergétique, qui s’élevait à 50% en 2019 alors qu’il n’était que de 7 % en 2010, rend ainsi le pays de plus en plus dépendant des énergies fossiles d’importation.

Selon l’IRENA, dominé par le gaz naturel, le bouquet de production électrique en Tunisie ne comprenait que 3,0% d’énergies renouvelables en 2019. Cette forte dépendance du gaz naturel a de graves répercussions sur la sécurité énergétique, dans la mesure où ces dernières années, la production intérieure de ce gaz a stagné, voire décliné.

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19 qui est apparue au début 2020, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont devenues, d’après l’agence internationale, des éléments clés des plans de relance du pays.

Toutefois, le rapport de l’IRENA recommande d’entreprendre des actions essentielles pour accélérer l’adoption des énergies renouvelables par le pays et qui s’articuler essentiellement autour de la mise en place d’un cadre de planification et d’un calendrier relatifs aux énergies renouvelables, l’amélioration de l’évaluation du potentiel en énergies renouvelables à travers le zonage, la définition claire des responsabilités au sein des institutions, l’établissement d’un régulateur indépendant pour le sous-secteur de l’électricité et l’implication des banques locales dans le financement des énergies renouvelables.

Concernant le volet du financement bancaire, le rapport stipule que le développement des applications d’énergies renouvelables en Tunisie, notamment pour les agriculteurs et les petites et moyennes entreprises, requiert la participation des banques locales.

Ainsi, il est recommandé au gouvernement de renforcer les capacités humaines et techniques des institutions financières locales, afin d’améliorer leur aptitude à évaluer les risques liés aux projets et à les encourager à mettre en place des mécanismes de crédit. Il convient aussi d’intensifier la levée de fonds d’origine étrangère, notamment par le biais de la coopération bilatérale et des programmes de financement pour le climat garantis par la Société tunisienne de garantie ou appuyés par la Banque centrale de Tunisie.

Cela devrait améliorer la viabilité financière en réduisant les inquiétudes du secteur privé quant aux risques d’investissement liés au besoin, pour les installations photovoltaïques, d’engager 30% des fonds propres. Il est possible, sous ce même angle, d’après le rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables de compléter l’action menée par le Fonds de transition énergétique, Tunisia Investment Authority et la Société tunisienne de garantie grâce à des fonds de garantie ou grâce à des lignes de crédit sécurisées (par ex. des garanties ou crédits de trésorerie) qu’accorderaient des institutions financières internationales.

 

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