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Tunisie – Quand les querelles partisanes jettent leur ombre sur la diplomatie !

Tunisie – Quand les querelles partisanes jettent leur ombre sur la diplomatie !

Jamais la Tunisie n’a eu une diplomatie aussi hasardeuse que depuis la révolution de 2011 et l’arrivée des frères musulmans au devant de la scène, à la faveur du soi-disant printemps arabe.

Depuis 2011, en effet, la Tunisie est devenue le théâtre de la concurrence des « axes » régionaux, et principalement, l’axe pro-frères musulmans et celui des opposés à ce courant et au printemps arabe qui les a amenés au pouvoir dans plusieurs pays de la région.

Cette concurrence s’est traduite sur le terrain en Tunisie par le fait que la scène politique s’est trouvée scindée en deux groupes opposés, prêtant, chacun, allégeance à l’un des axes régionaux. A tel point qu’on ne parle plus, en Tunisie de tel ou tel parti au pouvoir et de tel autre parti dans l’opposition. Mais on parle, plutôt de tel axe au pouvoir et de tel autre aux « magouilles ». Et bien qu’il s’agisse d’un phénomène pathologique, cette dichotomie aurait pu rester cantonnée aux partis, ou, plus précisément, à leurs sources de financement et d’inspiration.

Mais cela devient, réellement, gravissime, quand cette bipolarité jette son ombre sur la diplomatie du pays. Cette diplomatie devant, en théorie, rester au dessus de cette mêlée. Vu qu’elle est du ressort du président de la République, et que celui-ci devrait, par obligation être aussi rassembleur à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, et veiller au maintien d’excellentes relations avec les pays, notamment ceux qui sont des partenaires proches de la Tunisie. Mais le fait est qu’en réalité, on est très loin de ce tableau idyllique, et on se retrouve, malheureusement, embarqué dans des tensions diplomatiques dont on aurait, bien pu se passer.

Pour prendre le dernier exemple de ces couacs diplomatiques suscités par cette histoire d’allégeance aux axes, il suffit de regarder le comportement de la présidence de la République à l’égard des pays amis, qui ont fait l’effort d’envoyer des aides médicales à la Tunisie, en cette période de pandémie. Ainsi On ne pouvait pas s’empêcher de constater le contraste entre le comportement de la présidence à l’encontre de l’Egypte, quand le président Saïed a appelé au téléphone son homologue Al Sissi pour le remercier, chaleureusement, de son soutien, et l’indifférence affichée envers l’Emir su Qatar qui a, tout de même, envoyé un hôpital de campagne de 200 lits de capacité, en plus des équipements médicaux, et l’absence de réaction, carrément, à l’égard de l’Algérie voisine, qui n’a cessé de sauver des milliers de vies en Tunisie, grâce aux millions de litres d’oxygène qu’elle n’a cessé d’envoyer, au plus profond de la crise.

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