La dette tunisienne commence à devenir progressivement un cas atypique voire même un cas d’école en matière de mauvaise gestion à l’instar de la dette de plusieurs pays qui ont fait les naufrages économiques les plus remarquables notamment ces dernières décennies.
La Banque Mondiale (BM) vient d’annoncer hier lundi 11 octobre 2021 que des mesures de réduction, de restructuration et de transparence de la dette sont nécessaires pour aider les pays à faible revenu à surmonter leurs problèmes d’endettement, indique la BM.
Les gouvernements du monde entier ont adopté des plans de relance budgétaire, monétaire et financier massifs pour faire face à la pandémie de COVID-19, ces mesures, qui visaient à répondre à l’urgence sanitaire, à atténuer l’impact de la pandémie sur les populations pauvres et vulnérables et à engager les pays sur la voie de la reprise, se sont aussi traduites par une hausse de 12% du poids de la dette des pays à faible revenu, dont le niveau a atteint un montant record de 860 milliards de dollars en 2020, indique la Banque mondiale dans un nouveau rapport.
Selon la dernière édition des Statistiques sur la dette internationale (IDS), la BM assure qu’une approche globale de la gestion de la dette est nécessaire pour permettre à ces pays d’évaluer et réduire leurs risques et de parvenir à des niveaux d’endettement soutenables.
Dans l’ensemble des pays à revenu faible et intermédiaire, l’augmentation de l’endettement extérieur a été supérieure à la croissance du revenu national brut (RNB) et des exportations et si la Chine est exclue, leur ratio dette/RNB est ainsi passé de 37 à 42% entre 2019 et 2020, tandis que leur ratio dette/exportations grimpait de 126 à 154%, précise le rapport de l’institution financière internationale.
Concernant la Tunisie, les statistiques de la BM montrent que le total du stock de la dette extérieure du pays a atteint 41,038 milliards de dollars à fin 2020, et que ce stock représente 247% des exportations au terme de la même année.
En outre, les données de la Banque Mondiale font ressortir que les entrées de fonds en Tunisie liés aux investissements directs étrangers ont baissé de 26% en 2020 par rapport à leur niveau de 2019, à 600 millions de dollars, en raison d’une forte régression des investissements dans les secteurs des services dont le tourisme qui est particulièrement touché, à ce niveau.
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