Les tunisiens ont été surpris, ce jeudi, par le spectacle des interminables files d’attente devant les stations-services. Renseignement pris il n’y aurait plus de carburant, et spécialement d’essence. C’est, décidément, devenu une habitude, et le tunisien commence à s’habituer à cette situation de rationnement, dans tous les produits. Chose qu’il n’a pas eu à déplorer au plus profond de la crise de la Révolution.
Ne dirait-on pas que le tunisien va, réellement, finir par regretter les dirigeants de la décennie dite « noire » ? En effet, bien qu’incompétents et novices, et souvent cupides, les responsables de cette décennie-là, n’aient jamais atteint les fonds où on est jetés maintenant avec cette équipe gouvernementale de gens honnêtes, intègres et hyper compétents.
Il ne faut pas se leurrer, et se laisser berner par les histoires de conspiration, ou de spéculation… Si la plupart des produits de première nécessité manquent, c’est uniquement, parce que l’Etat n’a pas les finances pour payer leur achat, et parce que l’Etat a gagné la statut d’Etat non solvable, e qui fait que tous les fournisseurs du monde refusent, désormais de livrer la moindre once, sans avoir été payé au dernier dollar.
Pour revenir à la crise actuelle de carburants, il parait qu’elle touche à sa fin, puisqu’il semblerait que la ministre des finances ait, finalement, réussi à réunir, aujourd’hui même, l’argent qu’il fallait pour payer les cargaisons des quatre navires qui attendaient de livrer les carburants en rade des ports de Bizerte et de Skhira, depuis deux semaines. Sachant que ces deux semaines d’attente vont coûter une sérieuse rallonge à l’Etat en pénalités de retard.
Donc, la crise est, presque, résolue, mais il faudrait faire attention, car ce n’est que partie remise, puisque d’autres bateaux sont en route vers la Tunisie, et on n’a, ici, toujours pas l’argent qu’il faut pour payer leur cargaison ! Et il est à noter que l’Etat doit plus que 8 milliards de DT à la STIR qui achète les carburants des fournisseurs.
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