Tunisie

TGM Gallery a le plaisir de vous convier à l’exposition collective de photographie

TGM Gallery a le plaisir de vous convier à l’exposition collective de photographie

CORPS (DÉS) – ACCORDS qui réunit les artistes : Meriem Bouderbala, Héla Ammar, Marianne Catzaras, Michel Giliberti, Kais Ben Farhat et Firas Ben Ali

Sous le commissariat de Rim Ben Boubaker

Vernissage Lundi 10 Octobre 2022

Exposition du 10 au 23 Octobre 2022

L’exposition s’inscrit dans le parcours artistique de la Biennale d’Art contemporain « Jaou Tunis », dédiée cette année à la photographie, autour du thème de cette édition 2022 : « Le Corps dans tous ses états »

Le corps en tant que sujet-objet en photographie contemporaine..//

“Le corps n’est plus uniquement sujet académique, destiné à la peinture, il devient objet offert aux explorations photographiques.

Ici, le rapport au corps se libère et les artistes photographes exploitent de nouvelles visions où le visage n’est plus central. De nouveaux cadrages, de nouvelles perspectives sont alors de mise où le corps devient volume, matière et objet modulables. Ils montent des mises en scènes à partir du corps afin de créer des formes, des points de vue novateurs. Il s’agit alors d’une phase de création et d’expérimentation. En effet, le corps ne reste pas cantonné à une esthétique pure. Les artistes cherchent, à travers celui-ci, à transmettre idées et revendications sociales et politiques.

Le corps représente l’humain dans sa globalité : pas de question de couleur, de sexe ou d’orientation politique. Outil modulable, malléable, adaptable, doté d’une forte charge symbolique, il offre à tout un chacun la possibilité d’une identification immédiate. Souvent chorégraphié, il renvoie à un parallèle avec la danse. Quelquefois radiographié, destructuré, décomposé, il nous renvoie à notre réalité anatomique. Souvent désincarné, symbolisé, il nous renvoie à une culture commune.

Le corps est une archive de choses qui nous dépassent, qui sont plus grandes que nous…”

Rim Ben Boubaker , Commissaire d’exposition

 

Meriem Bouderbala

I Corps détourné I

Biographie //

Née en 1960 à Tunis. Meriem Bouderbala vit et travaille entre Tunis et Paris.
Après des études à l’École des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence et un diplôme avec les félicitations du jury, Meriem Bouderbala a poursuivi ses études à la Chelsea School of Art, à Londres.
L’artiste s’inspire de sa double culture française et tunisienne. Son travail, reconnu sur la scène internationale, participe à l’enrichissement et la diversification de la donne culturelle en méditerranée. Elle s’intéresse particulièrement au monde oriental, en développant des recherches sur la vision occidentale de la femme dans le monde arabe. A travers des séries d’autoportraits, Meriem Bouderbala trouve «ce point où la figure humaine est à la fois de chair et d’encre ». Ainsi, son approche consiste à fusionner les visions orientales et occidentales dans sa propre perception de la représentation du corps. Sa vision esthétique s’inspire de la figure féminine drapée ou révélée dans sa nudité, par la fragilité et la complexité. Elle crée de ses images des chorégraphies sensuelles, souvent déformées, aux contours fluides.
Elle a été récompensée en 2010 par le titre de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en France et elle a remporté de nombreux prix dont celui de la Fondation Ricard en 1998 et le Prix du Centenaire de Michelin en 1999.
Depuis sa première exposition personnelle en 1987 à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, Meriem Bouderbala a exposé en France, en Tunisie ,à Londres et au Maroc.Elle a participé également à plusieurs foires d’art contemporain comme Art Basel Miami et 154(Paris, londres, Maroc..)
Son travail fait partie de plusieurs collections publiques et privées telles que le Ministère de la Culture en Tunisie, la Fondation ELF à Paris et l’Institut du Monde Arabe à Paris ainsi que le Ministère de la Culture en France et la Mairie de Valbonne-Sophia Antipolis.

Texte//

Triste chrysalide
Le corps,
la suprématie humaine,
la biomimetic,
la sexualité de genre !
Tout cela nous a épuisé à vouloir nous définir, nous ré identifier nous séparér
J’ai tenté toutes ces aventures Radiographiques et photographiques
Une chimère, désincarnée et déjà loin, apaisée je suis
Un bijoux mortuaire qui reste mon suaire qui peut être porté par un autre comme un trophé ou tout
simplement mis dans une exposition comme la relique du peu que je fûs
Mais tout se transforme bienheureuse ment
La parure : rayon X m’enchante par le dérisoire intérêt de cette enveloppe charnelle Cette première peau si étrange n’est-elle pas l’ego-tambour de ma première création?

Meriem Bouderbala , Août 2022

 

Héla Ammar

I Corps masqué I

Biographie //

Artiste plasticienne. Héla Ammar vit et travaille à Tunis.
Outre sa formation en arts visuels, elle est titulaire d’un doctorat en droit. Ses photographies et ses installations traitent des enjeux de la mémoire. L’identité et les communautés marginales sont des thèmes récurrents dans son travail. Une sélection de ses photographies et installations fait partie de la collection permanente du British Museum à Londres, de l’Institut du Monde Arabe à Paris, et du Musée de la Fondation A. Slaoui à Casablanca. Son travail a été présenté dans diverses biennales et expositions internationales telles que “Reflections” au British Museum à Londres (2021), The refugee week, présenté par le Shubbak Festival au Victoria and Albert Museum à Londres (2019), Beyond borders à la Fondation Boghossian à Bruxelles (2019), Kerkennah#01, Kerkennah (2018), La Biennale des photographes du monde arabe contemporain, Institut du Monde Arabe, Paris (2017), Les Rencontres de Bamako à Mali (2017, 2015),la Biennale Dak’art, à Dakar (2016, 2014), Dream City à Tunis, (2017, 2012, 2010).

 

Texte//

Dans une société où le corps reste encore tabou et caché,Héla Ammar œuvre à le rendre visible, à le libérer,pour laisser affleurer des mémoires vives. Ces dernières sont particulièrement saisissantes dans la série de photographies intitulées Body&Talks (2018), pour laquelle l’artiste fait le portrait inédit d’une génération d’activistes tunisiens. Ces corps en mouvements aux visages anonymes, recouverts de foulards dits «hindia » aux motifs flamboyants de fleurs colorées, surprennent, dérangent, intriguent. Sous ces foulards se cachent des visages habitués des médias, des hommes et des femmes qui se battent pour les libertés et à qui Héla Ammar impose l’anonymat. Véritable défi pour l’artiste comme pour ses modèles d’un jour, l’exercice consiste à révéler non pas un visage connu du grand public, mais un corps politique, social, traversé par l’Histoire, les lois,habité par les espoirs et les désillusions, l’euphorie et la colère. Au fur et à mesure que la complicité et la confiance se tissent, le langage du corps se désinhibe, laissant poindre les blessures,la fragilité, mais aussi la force et le courage de ces corps qui défient violences, discriminations, et injustices au quotidien. Ces corps offerts au regard du spectateur dans un véritable don de soi,dessinent une cartographie des enjeux actuels qui bouleversent la société tunisienne: homophobie, racisme, sexisme… Ici,tatouages et bijoux ne sont pas que d’innocents ornements mais aussi des moyens de communication et de protection.Danseurs, journalistes, militants…,ces corps marginalisés troublent avec sensualité les catégories de genres, en quête de nouveaux horizons politiques et sociaux, et de nouvelles identités.

Sonia Recasens,Critique d’Art

Marianne Catzaras

I Corps figé I

Biographie //

Photographe et poète Marianne Catzaras est née en Tunisie de parents grecs.
Après des études de littérature à la Sorbonne, elle se consacre à la photographie .
Portraits des minorités, les noirs de l’île de Djerba qu’accompagne le poète Edouard Glissant par ses mots (jerba,autre visage ,Editions institut francais Tunis),et les gitans de Grèce marquent ses débuts. Avec l’écriture et le regard elle transfigure la réalité entre les langues et les pays en quète de traces perdues.Elle expose en Tunisie (Musée du Bardo, 2019 ; Galerie Le Violon Bleu 2018,2020), en France (Institut des cultures d’islam, 2018), en Italie,en Allemagne , aux Etats-Unis, en Egypte, en Grèce… Directrice de la biennale d’art Méditerranéen à Tunis (2010), elle signe des commissariats d’exposition en Italie (Photolux Lucca, 2017), en Arabie Saoudite(2019) , en Tunisie,en Algérie(2022) .. . Elle publie des Cahiers d’artiste,des récits poétiques .Elle obtient le Grand Prix de la ville de Tunis (2010) et, en 2011 est nommée Chevalier des arts et des lettres de la république française.
Sa dernière exposition au Colisée de Rome a été suivie de la publication d’un livre
“La mémoire des pierres” aux Éditions Electa,Mondadori ,2020.
Un recueil de poésies ,”J’ai fermé mes maisons” aux Editions Bruno Doucey ,2021
Une quête constante de l’identité au sein d’un exil sans fin.
Elle vit à Tunis. 

Texte//

Elles vont et viennent les statues
Elles courent sur le parvis du monde
Elles transportent avec elles la mémoire du monde Les mains qui les ont créées
Les mains qui les ont détruites
Les pleurs des naufrages passés
Les pleurs des naufrages à venir
Mutilées dans leur chair
Agitées par les vents
Par la houle inhumaine
Corps de pierres corps de métal
Corps de papier corps étoffes antiques
Sorties d’indéchiffrables alphabets
Le vent les déplace sur tous les continents
Statues sans visage
De métal et de pierres
Orphelines dès les premières lueurs de l’aube

Les statues déplacées déboulées Exhumées
N’ont plus de corps
Elles roulent dans les tambours silencieux Du temps

Elles tombent elles se relèvent et tombent encore Mutilées encore
Sans bras
Elles s’endorment à jamais

Dans les tranchées de l’Histoire L’ interminable scène
De la pierre qui devient corps Du corps qui devient pierre Dans l’arrière salle des Colisées Ou l’animal combattait

La soif inassouvie des hommes .

Marianne Catzaras

Michel Giliberti

I Corps effacé I

Biographie//

Michel Giliberti est un peintre, auteur et photographe français, né en Tunisie en 1950. Depuis plus de quarante ans, il exerce son métier d’artiste peintre et ses œuvres
se retrouvent dans de nombreuses collections tous pays confondus.
Cependant, depuis quelques années, il met en avant son travail photographique sur lequel deux livres ont été publiés en France (le dernier en 2022 consacré à la Tunisie). D’autre part, il est l’auteur d’une dizaine de romans, de pièces de théâtre, de livres d’art et de recueils de poésie.

En contrat pendant plus de vingt ans dans des galeries à paris et à New York, Michel Giliberti, après la révolution tunisienne, décide de tourner le dos à cette routine confortable,même s’il garde un pied à la galerie Mickael Marciano, place des Vosges à Paris, et s’installe dans son pays natal où depuis, il tente de s’investir.

 

Texte//

En dehors de la captation de paysages atypiques, monuments, palais et lieux désaffectés, je n’aurais, toute ma vie, photographié que des personnes. Ce sujet est le seul qui me passionne réellement, car il est porteur de la psyché et, à ce titre, il m’est impossible de m’en passer ; il est même devenu mon moteur. J’aime saisir les visages, les regards, la savante chorégraphie des corps et de l’esprit qui témoigne de l’organisation secrète de la vie. Toute personne, âgée ou jeune, homme ou femme s’empare de mon esprit si je décèle en elle une faille, un désordre, une fragilité ou au contraire quelque chose de fort, d’animal dans son attitude ou dans ses traits, dans sa façon de se mouvoir, son rapport à l’espace… c’est la polysémie de tous ces facteurs ajoutée à sa beauté naturelle, sans fards qui déclenche en moi l’envie d’arracher une image au temps, à son temps et, ainsi, l’éterniser.
Le corps, quel qu’il soit, raconte toujours une histoire et c’est ce que je m’efforce de mettre en scène, si je puis dire, avec poésie et minimalisme, pour que le voyage, né de mes rêves, se transmette chez celui ou celle qui regarde mes photos ou mes tableaux et puisse s’épanouir dans l’imaginaire de chacun.
Il ne faut jamais créer pour tous, mais pour chacun.

Michel Giliberti

Kais Ben Farhat

I Corps chorégraphié I

Biographie//

Diplômé en photographie de l’Académie des Arts de Carthage en 2009.
Kais Ben Farhat cherche son écriture et son style. Il participe à plusieurs workshops avec des photographes comme Patrick Zachmann (Magnum Photos) , Martin Bureau (AFP), Antonin Borgeaud et s’inspire des conseils de son ancien professeur Hamideddine Bouali..
Il a à son actif plusieurs expositions dont 4 projets personnels. Il a notamment gagné 4 prix photo dont le 2ème prix « Canon » en 2008.
Sa photographie navigue entre écriture intime et documentaire. Le réel est un prétexte pour parler de lui. Chacune de ses séries partent de questions existentielles qui le traversent dans sa chair.

Texte//

Le corps affaibli, intoxiqué, médicalisé, fragilisé, l’ayant jadis maltraité, j’ai choisi l’image pour le visualiser, à travers le mouvement figé, l’instant capturé, le noir et le blanc contrastés, l’émotivité, et « les hautes sensibilités » de l’art de la « Scène », pour exprimer un mal caché, aujourd’hui mieux exhalé.

Le mouvement flou des corps c’est le tourbillon de la vie, le noir c’est la mélancolie, le blanc c’est le gris. L’art dramatique que Tristan Bernard traite comme « une science dont on ignore les données », est perçu ainsi à mon humble avis. Le corps aussi.
Une fois réconcilié avec soi, on peut mettre des couleurs à ce moi, lui ajouter des teintes qui varient, entre le blanc et le gris. La poésie permet ce luxe de l’exprimer, l’image aussi, car on est dans l’instant et le photographe voudrait que l’émotion soit immobilisée, pourquoi pas immortalisée, pour ne pas laisser le temps nous martyriser et pour ne pas se faire oublier.

La douleur, qu’elle soit dans l’âme ou au corps, est là… Acceptons-la !

Kais Ben Farhat

Firas Ben ALi

I Corps exalté I

Biographie//

Firas Ben Ali né(e) en 1999, est un jeune étudiant et artiste émergent, originaire du sud tunisien.Il vit à Tunis.

Il a étudié les Beaux-Arts en 2020, et se trouve à présent en Master de réalisation à l’école du cinéma de Gammarth.A son actif deux courts métrages documentaires, dont l’un a été sélectionné au Point Doc film festival, Thessaloniki International Film festival, et Mawjoudin Queer Film Festival en 2022.

« J’écris souvent. Même les mots sont pour moi le moins fiable pourvoyeur de la vérité. Je crois en l’écoute de nos pensées, de nos sentiments et de nos expériences. Et souhaite les refléter et les expérimenter avec honnêteté et sincérité. »

Texte//

En se regardant dans le miroir, il aperçoit son reflet. “HER” lui rappelle lui même,
Un corps froid, aussi creux.”touches moi si tu peux, tu peux. La mer c’est là où nous nous sommes rencontrés. Il était une fois l’orage. J’ai séparé l’idée de toi de mon esprit, maintenant tu peux poser nue”
“Je te désire, pas comme ils pensent ce que c’est de désirer, je crois que son corps à elle est la réflection du mien “vide”.

” HER ” se réfère à la phase vide que nos corps peuvent expérimenter. La morale dans tout ça, c’est de tout laisser aller. Rien n’est éternel, tout est temporaire; les états du corps comme nos sentiments, tout est temporaire.

 

Communiqué de presse

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