D’après Wall Street Journal l’Iran serait en train de fourbir ses armes pour assaillir l’Arabie saoudite. L’affaire serait même prise très au sérieux par Riyad, au point de transmettre des renseignements dans ce sens au puissant protecteur, les USA. L’Arabie saoudite et l’Iran mènent une guerre interposée et sanglante au Yémen mais ont toujours évité une confrontation armée directe. Ou c’est plutôt l’Iran qui recule devant cette perspective par crainte de la réplique américaine. La donne pourrait changer, à en croire le journal américain…
“Nous n’hésiterons pas à agir dans la défense de nos intérêts et partenaires de la région“, a signifié un porte-parole de la Maison Blanche hier mardi 1er novembre dans la soirée, rapporte BFM TV ce mercredi. Alors que ces mêmes intérêts ont été mis à mal dernièrement avec le refus de l’Arabie saoudite de répondre à la requête du président américain : Hausser la production mondiale de pétrole pour faire chuter les prix du brut et dégonfler l’inflation. Riyad a même fait le contraire en tassant la production mondiale de pétrole, au grand bonheur de la Russie…
Le voyage de Joe Biden jusqu’à Djeddah, en juillet 2022, fut donc un camouflet et le président américain fut la risée des médias. Pourtant les Saoudiens savent que quand il s’agit de les protéger contre celui qui leur inspire une terreur absolue et les empêche de dormir, l’Iran, il n’y a que les Etats-Unis. Et face à cette attaque iranienne qui pourrait être “imminente” il n’y aura que les Américains. Biden tient peut-être sa vengeance sur le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane…
On a appris que les troupes de Biden et celles des pays alliés dans la région ont monté le niveau d’alerte de leurs unités de combat. Le Conseil national de sécurité de la Maison Blanche a confié à l’agence Reuters son inquiétude face à la menace iranienne qui enfle, ajoutant que “Washington était en contact constant avec les Saoudiens.”
Reste le timing de cette affaire. En effet l’Iran est agité par des manifestations qui ne faiblissent pas depuis la disparition tragique de Masha Amini. Mais pour les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de Téhéran, c’est l’Occident qui souffle sur les braises. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a même pointé les États-Unis, Israël et leurs “agents“, en premier l’Arabie Saoudite. Donc il n’est pas impossible que les Iraniens décident de frapper Riyad pour faire diversion, dégonfler la grogne populaire et ressouder la nation grâce à une “bonne guerre” avec l’ennemi historique.
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