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Abir Moussi paye cher sa virée à Carthage : Après l’arrestation un autre coup dur, très dur

Abir Moussi paye cher sa virée à Carthage : Après l’arrestation un autre coup dur, très dur

Peut-être que ce n’est pas le chant du cygne pour Abir Moussi ou carrément la fin des haricots, peut-être pas, mais de toute évidence celle que ses partisans surnomment affectueusement “la lionne” a laissé beaucoup de plumes dans sa virée au palais de Carthage. Dans la foulée de l’arrestation de la présidente du PDL (Parti destouriens libres), par une armada de policiers dit-on, les forces de l’ordre ont mis un terme à son interminable sit-in à quelques mètres du local de l’Union internationale des savants musulmans, les bêtes noires des Destouriens libres. Le mouvement Ennahdha ou ce qui en reste va exulter, les islamistes ne seront pas seuls dans leur malheur…

Pour Abir Moussi les dégâts sont de taille : Ce mardi 4 octobre c’est un camion de policiers qui occupe le lieu emblématique de son activisme à Montplaisir et ça ne fera pas un pli, les automobilistes vont et viennent, comme si de rien n’était. Vous me direz aussi que la montagne des pépins du quotidien – entre la quête de la semoule, du pain, du sucre, du café, etc. – laisse très peu de place à autre chose. Le citoyen a sa dose, il en a soupé, de tout et de tout le monde.

Il n’y a pas si longtemps la présidente du PDL et sa garde rapprochée débarquaient à Montplaisir, régulièrement et là l’ambiance changeait automatiquement. Il n’était pas rare que tout ce beau monde pousse la chansonnette, des chants militants, pour se galvaniser dans la rudesse de la rue et même dans la rigueur de l’hiver. Rien ne les arrêtait. Tout ça a pris fin hier mardi en début de soirée, brutalement.

La dernière fois que les Destouriens libres se sont frottés aux policiers c’était le 3 septembre 2023, quand ils ont voulu manifester leur colère devant les locaux du SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens) et rééditer le barouf du 27 mai dernier. Les forces de l’ordre s’étaient interposées, avec force barrières, Mme Moussi et compagnie avaient sagement battu en retraite et l’affaire s’était plutôt bien terminée, pour tout le monde. Cette fois les choses se sont gâtées à Carthage. Le palais du président ce n’est pas le SNJT ou Montplaisir.

Nous n’allons pas disserter sur les raisons de cette arrestation et ses développements probables, l’affaire est désormais judiciaire et nous avons dit le peu que nous en savons. Ce qu’il faut retenir à cet instant c’est que la cheffe de file des Destouriens libres restera 48 heures entre les mains des agents du district de police de La Goulette. Qu’est-ce qui en sortira ? Pourra-t-elle continuer tranquillement sa route après ? Nous le saurons dans un très proche avenir…

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