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Algérie : Après la Russie Tebboune joue dans la cour du Grand, la Chine

Algérie : Après la Russie Tebboune joue dans la cour du Grand, la Chine

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, ne se refuse rien : le 13 juin dernier il était en Russie pour une visite d’État de 3 jours, ce 17 juillet cap sur la Chine pour une autre visite d’État, sur invitation du maître des lieux, Xi Jinping. Tebboune l’avait annoncé lui-même en janvier dernier, la confirmation a été faite hier mercredi 12 juillet dans la soirée par la présidence algérienne.

«La visite intervient dans le cadre de la consolidation des relations solides et enracinées» et a pour objectif de “renforcer la coopération économique entre les deux pays amis“, a indiqué le communiqué de la présidence de la République. Les détails de ce voyage aux gros enjeux ont été mis au point en mars dernier par l’ambassadeur de Pékin à Alger et Amar Belani, qui était le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.

Qu’est-ce que le président algérien ira négocier chez la deuxième puissance économique et militaire de la planète ? Tout ce qui peut concourir à bâtir “l’Algérie nouvelle“, une vision exposée publiquement par Tebboune en février 2022, que l’ambassade chinoise à Alger appuie depuis et qui a été présentée dernièrement à Moscou.

Le poids économique de la Chine en Algérie est déjà très conséquent. Les entreprises chinoises raflent tous les gros marchés dans le BTP (bâtiment et travaux publics) en Algérie depuis 2000. Les Chinois ont réalisé une bonne partie de l’autoroute est-ouest, un contrat d’une dizaine de milliards de dollars ; la Grande mosquée d’Alger c’est encore la Chine, pour un financement de 1,5 milliard de dollars ; idem pour le Centre international des conférences (CIC) d’Alger (un budget de 500 millions de dollars), des milliers de logements AADL, des stades de football tels que celui de Baraki (Alger), etc. Bref, la Chine est partout.

La place de Pékin auprès d’Alger c’est la progression fulgurante du part de marché des Chinois qui nous le dit le mieux : Presque inexistante au début des années 2000 la Chine s’est rapidement hissée au premier rang des fournisseurs de l’Algérie. En 2020 la Chine pesait 17% dans le marché algérien, puis viennent la France (10%) et l’Italie (7%).

Donc il faudra suivre de très près les discussions entre Tebboune et Jinping. J’en connais un qui n’en loupera pas une miette : le président français, Emmanuel Macron. Certes les relations économiques entre la France et l’Algérie sont au beau fixe, mais les liens diplomatiques et politiques sont presque au point mort. Au point que la visite du président algérien à Paris, sans cesse repoussée, a été renvoyée aux calendes grecques.

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