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Algérie : Un classement indigne du PIB algérien, après le scandale des bas salaires

Algérie : Un classement indigne du PIB algérien, après le scandale des bas salaires

Cette étude de la BAD le démontre, une fois de plus : l’Algérie a grand intérêt à mettre à profit ses recettes pétrolières et gazières pour accélérer la diversification de l’économie du pays, à commencer par le chantier de l’industrialisation. Certes Alger a déjà pris le virage et a fait des avancées majeures, en témoigne le boom des exportations hors hydrocarbures. Mais le gouvernement algérien peut et doit mieux faire pour se mettre au niveau des voisins, pourtant moins bien lotis pour les ressources financières…

Ce rapport élaboré par la BAD (Banque africaine de développement), en partenariat avec l’Union africaine et l’ONUDI (Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel), pointe les faiblesses chroniques de l’industrie algérienne. Le travail, qui a passé à la loupe les données de 52 nations africaines sur ces 10 dernières années, est sans appel : l’Algérie n’est pas dans le Top 10 des pays africains les plus industrialisés, un paradoxe quand on sait qu’elle affiche le quatrième PIB du continent…

Les Algériens doivent se contenter de la 11ème place pour les industries manufacturières, derrière l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Égypte, la Tunisie, l’île Maurice, l’Eswatini, le Sénégal, le Nigeria, le Kenya et la Namibie. Certes l’Afrique du Nord dame le pion aux autres régions du continent mais pas grâce à l’Algérie, une anomalie que les autorités corrigent progressivement mais il faudra profiter du matelas de devises pour accélérer le pas.

Rappelons que l’industrialisation est au centre du programme de diversification de l’économie. Des assises sur l’industrie ont été organisées en décembre 2022, le président Abdelmadjid Tebboune avait déclaré à l’occasion qu’il faut mettre le cap sur «une véritable révolution industrielle». Place aux actes….

Certes le chef de l’Etat a installé le premier étage de la fusée avec la nouvelle loi sur l’investissement pour sortir de la dépendance des recettes des hydrocarbures. Première étape : Muscler l’industrie locale en captant les capitaux étrangers. Mais encore faut-il que le pays vainque ses vieux démons : Bureaucratie, corruption, indolence des agents de l’administration, etc. C’est l’un des combats de Tebboune, en plus de l’amélioration du niveau de vie des salariés.

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