Economie

Après le Japon la Corée du Sud tend une perche en or : ça peut régler tous nos problèmes!

Après le Japon la Corée du Sud tend une perche en or : ça peut régler tous nos problèmes!

Les représentants de la Tunisie bougent à l’étranger, les émissaires des pays partenaires défilent aussi en Tunisie. Bon, peut-être pas suffisamment mais de toute évidence il y a du mouvement. Pas plus tard que ce jeudi 11 mai la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a reçu du beau monde à la Kasbah. Le maire de la province coréenne de Busan et l’Envoyé spécial du président de la Corée du Sud, Park Heong Joon, sont actuellement à Tunis, avec une imposante délégation pour un événement de taille : La deuxième édition du Forum économique tuniso-coréen…

Des choses très intéressantes ont été mises sur la table : L’investissement dans les secteurs de l’énergie, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, les start-ups, etc. Et s’il y a bien un pays avec lequel il faut tracer ces routes c’est bien la Corée du Sud, un pays qui est parti avec presque aucune ressource naturelle et qui a tout misé sur la matière grise. En à peine 5 décennies ça a donné les résultats que l’on sait, avec des marques et labels qui se vendent comme des petits pains aux quatre coins du monde.

S’il y a bien un pays avec lequel la Tunisie doit dessiner son avenir c’est bien celui-là, et ça part bien avec les protocoles d’accord paraphés ce jeudi :

– Déclaration commune d’accord entre le Centre de promotion des exportations (CEPEX) et l’organisme coréen en charge des importations, KOIMA. Cet accord porte sur l’échange d’informations commerciales, l’échange de missions d’affaires entre les deux pays, la participation à des salons et expositions spécialisées et l’échange de données.

– Mémorandum d’accord entre la Chambre de commerce tuniso-coréenne et le KOIMA. Cet accord est centré sur l’échange d’informations et d’expériences, l’organisation de missions d’affaires et la participation à des expositions et salons spécialisés.

– Un mémorandum d’accord entre l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA) et l’Agence de Promotion Économique de Busan (BEPA). L’accord porte sur l’échange d’informations sur l’investissement entre les deux pays, l’échange d’expériences, l’organisation des missions économiques, l’organisation d’événements communs et la facilitation des procédures liées à l’investissement entre les deux pays.

Tout ça est très promoteur mais cela dépendra surtout de la célérité de la partie tunisienne, de sa capacité à saisir la perche qu’on lui tend et à transformer l’essai. Et puis il y a l’appétit grandissant de la Corée du Sud pour l’Afrique, un dossier sur lequel la Tunisie peut jouer un rôle clé et en engranger de gros bénéfices. Mais là aussi à condition de hâter le pas et de concrétiser. Rappelons que le Japon avait formulé le même dessein lors de la TICAD 8, à Tunis, on attend encore les développements.

La capitale coréenne, Séoul, va abriter en 2024 un méga Sommet avec l’Afrique ; la Tunisie y sera évidemment, mais ce qui serait encore mieux c’est qu’elle y aille avec des projets structurants, de grands projets capables de mouvoir une économie qui sommeille depuis la dite Révolution. Presque tous les grands projets ont été ficelés avant 2011 et nous avons d’ailleurs le plus grand mal à les achever. Il est grand temps qu’il y ait de nouveaux programmes pour relancer le pays.

Le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, a annoncé en novembre 2022 qu’il travaille sur une stratégie pour faire briller les entreprises tunisiennes en Afrique. L’opportunité qu’offrent la Corée du Sud et le Japon ne doivent pas être manquées. C’est une des solutions à nos problèmes, à commencer par cette carotte du FMI derrière laquelle on court depuis des mois, nous détournant de tout ce qu’il y a à faire ici et maintenant, qui est à portée de main et qui est le meilleur remède à nos maux.

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