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Bouden a fait son choix, le choix de la facilité : Nous presser comme des citrons… si l’UGTT laisse faire

Bouden a fait son choix, le choix de la facilité : Nous presser comme des citrons… si l’UGTT laisse faire

Pendant que le chef de l’Etat, Kais Saied, fait tout sauf s’occuper de l’essentiel, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, fait semblant de courir partout pour trouver au pays les moyens de sa politique. Alors que la solution est toute trouvée depuis un bail : Ce sera la solution de facilité, avec une ponction fiscale tous azimuts sur tout ce qui bouge – les malheureux contribuables – et des économies de bout de chandelle. Une solution de facilité aussi vieille que l’invention des politiques économiques publiques. Avec un seul objectif : Que la potion amère passe auprès du FMI et tant pis si les citoyens trépassent…

Tunisie Numérique a pris connaissance du draft qui atterrira bientôt sur les bureaux des responsables de l’institution financière internationale, le FMI. Et gageons que ce sont les mêmes axes qu’on va trouver dans le texte le plus attendu en cette fin d’année, la Loi de finances (LF) 2022. Et les réformes ou sacrifices – appelez ça comme vous voulez – ont un seul nom : Taxation à tous les étages à laquelle on ajoute une pincée de réduction des dépenses dans le secteur public. Et le tour est joué. A moins que…

Car il y a un os, un très gros même : l’UGTT. En effet le FMI a fait de l’aval de la centrale syndicale une condition sine qua non pour ne serait-ce qu’envisager de montrer la couleur des précieux billets. Or le quitus de Noureddine Taboubi & Compagnie n’est pas gagné ! Aux dernières nouvelles l’amorce de la lune de miel entre Taboubi et Bouden a, déjà, du plomb dans l’aile. D’abord par la faute des dernières diatribes du président de la République, Kais Saied. Bouden a fait le reste avec cette histoire de circulaire numéro 20 qui pourrait servir de prétexte à l’UGTT pour déclencher les hostilités.

Prétexte car Taboubi et les membres de son bureau sont avant tout des syndicalistes, dont ils ont eux aussi des comptes à rendre à leurs bases. Comment expliquer aux troupes que la direction va consentir les sacrifices que l’exécutif tunisien demande sans même avoir la possibilité de reprendre par la main gauche – la circulaire 20 permettant des négociations directes dans les entreprises et organismes publics – ce que la main droite sera contrainte de lâcher (gel des salaires, départs volontaires, rogner les subventions…) ?

Il est très probable que l’UGTT va retoquer une bonne partie des doléances du gouvernement. Taboubi et ses collaborateurs sont confortablement assis sur leurs fauteuils dorés, la dernière chose qu’ils voudraient c’est se mettre à dos leurs électeurs…

Le gouvernement va peut-être très bientôt tester les limites du compagnonnage avec l’UGTT. Le pays est devenu une poudrière à laquelle il ne manque que la mèche de la centrale syndicale. On n’a jamais dit que tout est de la faute de Kais Saied et son poulain Najla Bouden, c’est avant tout le crime, et le mot est faible, de tous ceux qui ont piloté le pays ces dernières années, qui ont dévoré plus que de raison et qui n’ont pas eu le cran d’attaquer la montagne des réformes. Mais par contre gérer la situation actuelle avec doigté, en obtenant du FMI ce qu’il est possible d’obtenir pour ne pas asphyxier les contribuables, ça c’est de la responsabilité de Saied et Bouden…

 

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