Economie

Céréales : Une excellente nouvelle qui mettra Tunis au même niveau qu’Alger

Céréales : Une excellente nouvelle qui mettra Tunis au même niveau qu’Alger

Le ministère de l’Agriculture s’est borné à dire que la récolte céréalière de 2022 sera “bonne, sans autre indication chiffrée. A en croire Mohamed Rjaibia, un des dirigeants du Syndicat des agriculteurs, on sera nettement au-delà : Une hausse de 30 à 40% de la collecte céréalière en comparaison avec la précédente saison, a rapporté l’agence Reuters hier mardi 10 mai.

A noter qu’on en était à 1,6 million de tonnes l’an dernier. Il faut imaginer le bien que ça fera aux caisses publiques du pays, malmenées par le fardeau des importations. Et que dire du soulagement des consommateurs qui casseront moins leur tirelire pour se payer des céréales importées forcément majorées du fait de la tension sur les marchés mondiaux…

Les citoyens tunisiens ont fini la journée d’hier mardi avec une mauvaise nouvelle : Les prix du lait, des oeufs et de la volaille vont monter. Pour commencer la journée de ce mercredi il y aura au moins cette bonne nouvelle sur la récolte céréalière. Le voisin, l’Algérie, a couvert ses arrières en décaissant – elle en a les moyens – pour s’acheter du blé à tour de bras, avec l’avantage d’avoir diversifié ses sources d’approvisionnement (il n’y a pas que la Russie et l’Ukraine). Mais ce qui soulage surtout les Algériens cette année c’est la bonne récolte céréalière de 2020-2021. Les Tunisiens pourraient être dans les mêmes dispositions l’an prochain…

La Tunisie affiche durant la dernière décennie une récolte céréalière moyenne de l’ordre de 1,5 million de tonnes et en consomme près de 3,4 millions de tonnes par an. Un gap important qui pèse lourd sur les finances publiques. Le pays va acheter cette année 1,185 million de tonnes de céréales, ce qui fera monter la quantité globale des importations de céréales à 2,680 millions de tonnes en 2022, d’après un document porté à la connaissance de l’agence le mois dernier.

La récolte exceptionnelle de cette année donnera à la Tunisie les moyens de réduire sa dépendance du marché international, surtout si la guerre en Ukraine s’étale, ce que prédit le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères

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