Dans un communiqué émis hier lundi 18 mars le Premier ministère ivoirien annonce que la Société financière internationale (SFI), un organisme relevant de la Banque mondiale, projette de doubler son financement en direction de la Côte d’Ivoire, à 400 millions de dollars. La décision a été prise pour muscler le secteur privé et doper le développement économique du pays.
A noter que le secteur privé a pesé 75,8% dans la croissance du PIB national sur la période 2016-2021, d’après les données fournies par le gouvernement. Les investissements de la SFI seront principalement affectés à l’énergie (pour laquelle le pays affiche de grandes ambitions, notamment le pétrole et le gaz), à l’agriculture (elle pèse plus de 25% dans le PIB et fait travailler plus de 50% de la population active), aux PME, aux nouvelles technologies, au développement des marchés des capitaux et à l’habitat.
Par ailleurs le vice-président de la SFI pour l’Afrique, Sérgio Pimenta, a fait savoir qu’un partenariat public-privé est sur les rails, dans le secteur de l’habitat, avec pour optique la construction de 5000 logements. Il est question de résorber le déficit annuel de 600 000 logements, qui s’est accru avec le méga programme d’évacuation du District d’Abidjan.
Les performances des autorités ivoiriennes sont certainement arrivées aux oreilles des responsables de la SFI. En effet l’Etat ivoirien a mis sur orbite une kyrielle de dispositifs dont le Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises (PEPITE), entamé en 2022. Le but est de faire émerger des PME compétitives aptes à tenir le cap des échanges commerciaux, notamment avec l’Union européenne (UE).
Parallèlement à ça le Guichet unique de développement des PME (GUDE-PME), l’organisme national qui épaule les PME, a pris l’engagement d’accompagner 80 000 PME et dégager près de 267 millions de dollars sur 5 ans pour créer ou consolider 705 000 emplois. Pour cette année le GUDE-PME a prévu de soutenir 8000 PME contre 7000 l’an dernier.
En 2023 les financements de la SFI pour la Côte d’Ivoire étaient montés à 210 millions de dollars, ce qui illustre la volonté de la structure de «renforcer son soutien au secteur privé ivoirien, à la croissance économique et à la création d’emplois», a indiqué M. Pimenta.
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