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La Côte d’Ivoire dans la Cour des Grands : La notation de l’américain Moody’s rapportera gros, très gros

La Côte d’Ivoire dans la Cour des Grands : La notation de l’américain Moody’s rapportera gros, très gros

La Côte d’Ivoire collectionne les couronnes : Un des champions africains et mondiaux de la croissance, et dans la durée ; la première économie de l’UMEOA (Union économique et monétaire ouest-africaine ) ; un ténor à l’export ; une place de choix auprès des investisseurs et institutions internationaux. Abidjan vient d’ajouter une autre distinction : Le 1er mars 2024 l’agence de notation internationale Moody’s a fait monter la notation de crédit de la Côte d’Ivoire, de Ba3 (perspective positive) à Ba2 avec perspective stable. C’est le 2ème meilleur crédit d’Afrique subsaharienne, derrière le Botswana et au même niveau que l’Afrique du Sud, la 2ème économie du continent…

Le pays d’Alassane Ouattara rejoint le cercle du Brésil – qui fait tout de même partie du G20, les 19 économies les plus développées – et le Vietnam. Excusez du peu ! Cette bonne nouvelle fait suite à la perspective positive décernée par l’agence américaine en juillet 2022. Désormais les exploits réalisés par la Côte d’Ivoire sur les plans économique, politique et social durant la dernière décennie seront connus de tous, notamment les bailleurs de fonds, et çà ça peut rapporter gros en termes de financements.

Le plan de réformes du Gouvernement ivoirien à court et moyen terme a conquis Moody’s, la confiance règne. Mais c’est surtout la résilience de l’économie ivoirienne et les perspectives de croissance, évaluées à quelque 7% d’ici 2026, qui ont emporté la décision. La diversification croissante de l’économie ivoirienne, notamment dans les secteurs agroalimentaire et pétrolier, font aussi partie des performances phares.

Autres motifs de satisfactions : le net repli du taux de pauvreté et l’évolution du PIB par habitant ces dernières années, près de 7 000 USD. Il y a également les progrès notables en matière de consolidation budgétaire et la crédibilité des politiques publiques adoptées pour contenir le déficit fiscal à 3% du PIB d’ici 2026…

On peut aussi évoquer l’amélioration de la gouvernance et du cadre institutionnel illustrée par la bonne tenue des principaux indicateurs internationaux, comme le World Governance Indicators de la Banque Mondiale, dont la dernière édition – en octobre 2023 – a établi une hausse de 0,16 du score global du pays.

Par ailleurs l’agence de notation a magnifié la stratégie du gouvernement ivoirien dans la gestion proactive de la dette publique, comme le démontre la sortie sur le marché international le 22 janvier dernier. Rappelons qu’Abidjan avait rouvert les marchés obligataires pour les pays subsahariens après une absence de 2 ans. L’opération d’eurobonds avait emballé les investisseurs internationaux au point que les souscriptions avaient atteint plus de 8 milliards de dollars…

Finalement la Côte d’Ivoire s’était “sagement” contentée de 2,6 milliards de dollars – une somme record – à travers deux obligations de maturité respective de 9 et 13 ans.

Incontestablement le pays fait partie des plus attractifs du continent africain et le Plan National de Développement 2021-2025 réserve encore d’autres prouesses. A noter que la Côte d’Ivoire est aussi bien notée par Standard & Poor’s (BB-, perspective stable) et Fitch Ratings (BB, perspective stable), des notes susceptibles d’évoluer très rapidement au regard de ce qu’a fait Moody’s.

 

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