La Russie et la Chine ont utilisé leur droit de veto contre un projet de résolution américaine au Conseil de sécurité de l’ONU concernant la guerre contre Gaza, aujourd’hui, vendredi 22 mars 2024, alors que les opposants ont décrit le projet comme politisé, ambigu et « libère la main d’Israël ».
La déléguée américaine au Conseil de sécurité, Linda Thomas-Greenfield, a exprimé ses regrets face au recours au veto par la Russie et la Chine, et a déclaré que le premier objectif des États-Unis est de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza « dans le cadre d’un accord pour libérer les otages.
La déléguée britannique a également exprimé sa déception face au refus de la Russie et de la Chine de soutenir le projet de résolution américain.
Quant au délégué russe Vasily Nebenzia, il a déclaré dans son discours devant le Conseil que le projet de résolution américain est une tentative pour permettre à Israël d’échapper aux sanctions.
Il a ajouté que si cette résolution était adoptée, elle clôturerait le débat sur le statut de Gaza et donnerait les mains libres à Israël dans la mesure où elle « implique effectivement de donner le feu vert à Israël pour mener une opération militaire à Rafah.
Il a, dans le même temps, dénoncé le fait que l’ambassadeur américain ait reconnu tout à l’heure la nécessité d’un cessez-le-feu après la destruction de Gaza sur une période de 6 mois, selon ses propres termes.
Le délégué russe a souligné que les membres non permanents du Conseil de sécurité avaient préparé une autre résolution « non politisée » concernant Gaza.
Pour sa part, le délégué chinois Zhang Jun a déclaré que le Conseil de sécurité « s’agite » mais ne prend aucune mesure pour arrêter le feu à Gaza.
Il a ajouté que le projet de résolution américain est « vague » et élude la question la plus centrale, à savoir le cessez-le-feu, notant qu’il existe un autre projet de résolution qui est clair dans son exigence d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Dans le même contexte, le délégué algérien Ammar Ben Jamaa a déclaré que le texte du projet de résolution américain « autorise implicitement la poursuite des massacres de civils et manque de garanties claires ».
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