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Egypte : 4 ans à peine pour toucher les 8,06 milliards de dollars de l’UE, qui dit mieux?

Egypte : 4 ans à peine pour toucher les 8,06 milliards de dollars de l’UE, qui dit mieux?

L’Egypte n’est pas le pays le plus influent en Afrique pour rien (39e dans le monde d’après le classement du cabinet britannique Brand Finance). Le président Abdel Fattah al-Sissi mange à tous les râteliers : Afrique, France, USA, Israël, pays arabes, Chine, etc. En même temps c’est le seul moyen pour tirer le pays de ses affres financiers. C’est cette diplomatie économique tous azimuts qui permet au Caire de drainer des dizaines de milliards de dollars d’investissements, dans des niches d’avenir. Et maintenant al-Sissi tape à la porte de l’Union européenne (UE). Enfin, ce sont plutôt les Européens qui sont venus le chercher…

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était au Caire hier dimanche 17 mars pour y annoncer une grosse enveloppe de 7,4 milliards d’euros (8,06 milliards de dollars). Et l’UE ira vite : 4 ans pour verser ce financement. Ce fonds soutiendra 6 axes stratégiques : la consolidation du dialogue politique, la stabilité économique, l’investissement et le commerce, la gestion de la migration et de la mobilité, le partenariat en matière de sécurité et d’application de la loi et enfin l’éducation et la recherche.

Par ailleurs l’Egypte, qui est l’un des rares pays arabes à avoir de très bonnes relations avec Israël (ils ont signé un Pacte de Paix en 1979), sera soutenue financièrement par l’UE pour faire le pont avec la bande de Gaza.

Ça en fait des bonnes nouvelles pour le Caire, 2 semaines après les 8 milliards de dollars annoncés par le FMI (Fonds monétaire international), dans le cadre du dispositif de financement de 46 mois scellé en octobre 2022. A situation exceptionnelle aide exceptionnelle. L’Egypte et ses 105 millions d’habitants (3e pays le plus peuplé d’Afrique) ne voient pas le bout de leurs pépins budgétaires qui touchent jusqu’à la sécurité alimentaire de la population. Aux contrecoups terribles de la pandémie du Coronavirus se sont ajoutés les effets de la guerre en Ukraine…

Et maintenant ce conflit au Proche-Orient dont personne n’est capable de prédire l’issue. L’Egypte paye cher cette guerre, surtout depuis que les rebelles Houthis du Yémen se sont mis à frapper le trafic maritime sur la mer Rouge, «en signe de solidarité» avec Gaza. Les devises générées par le flux des navires ont fondu drastiquement. D’où l’urgence de la diversification des recettes du pays, et de ce point de vue al-Sissi se débrouille comme un chef.

 

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