Ça devait finir par arriver. L’Égypte, déjà en proie à de terribles difficultés économiques et financières, s’enfonce encore plus dans la crise avec la paralysie du Canal de Suez. Entre le 1er et le 11 janvier 2024 les recettes du canal ont fondu de 40%. Il faut imaginer les dégâts pour les caisses publiques égyptiennes quand on sait que par cette voie faisant la jonction entre la Méditerranée et la mer Rouge transite près de 12% du commerce maritime mondial…
Le président de l’autorité du Canal de Suez, Osama Rabie, a présenté la situation et elle est catastrophe pour un pays qui tirait beaucoup de devises de ce trafic. Depuis que les rebelles Houthis du Yémen ont commencé à s’en prendre aux navires beaucoup de grands armateurs internationaux ont déserté la zone. Résultat des courses : le trafic maritime a chuté de 30% durant les onze premiers jours de l’année 2024/
Osama Rabie a précisé que le nombre de navires qui empruntent cette voie navigable est tombé à 544 entre le 1er et le 11 janvier 2024 contre 777 à la même période en 2023. Et que dire des tourments du président Abdel Fattah al-Sissi si la crise se prolongeait. Après la salve de bombardements américains et britanniques les Houthis ont promis de répliquer. C’est peut-être le début d’une longue période d’instabilité et d’insécurité qui pourrait plonger le pays le plus peuplé du monde arabe dans un chaos financier indescriptible.
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