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Énergie : l’Europe pourrait souffrir cet hiver à cause de Poutine, attention à la guerre au Moyen-Orient

Énergie : l’Europe pourrait souffrir cet hiver à cause de Poutine, attention à la guerre au Moyen-Orient

L’hiver approche à grands pas et les Européens font leurs comptes pour les stocks en énergie. Et bien pour l’Agence internationale de l’énergie (AIE) le compte n’y est pas. L’organisme a alerté ce jeudi 12 octobre sur la possibilité de pénuries de diesel en Europe cet hiver du fait de la tension sur l’approvisionnement. La raison ? La même que l’an dernier : le verrou de l’Union européenne (UE) sur le pétrole brut russe, posé depuis 10 mois…

Si l’UE a pu passer entre les gouttes l’an dernier, à la faveur d’un hiver relativement doux et court, ça pourrait coincer cette année, dit l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole. Le document précise que l’Europe devra assurer des “importations soutenues” en diversifiant encore plus ses fournisseurs. Le hic c’est la spécificité de cet hiver, notamment la qualité du diesel. Elle pourrait “limiter” les volumes exportés.

La seule porte de sortie : “un autre hiver doux pour éviter les pénuries“, indique la même source citée par Challenges.

Dix mois après l’entrée en vigueur de l’embargo de l’UE sur le brut russe” censé frapper le trésor de guerre de Vladimir Poutine “les raffineurs européens peinent toujours à augmenter leurs taux de traitement et leur production de diesel”, ajoute l’AIE dans son rapport…

L’Europe face à ses options limitées pour “améliorer” le niveau de ses réserves dans les mois à venir n’a d’autre choix que d’obtenir “un rebond des rendements des raffineries” combiné à des importations plus massives, dit le même document. L’environnement et les défis climatiques attendront.

Cette tension dans l’approvisionnement impacte directement les prix du gazole à la pompe, qui par exemple en France sont allés au-delà des tarifs de l’essence depuis fin septembre. La semaine dernière ils étaient montés à 1,89 euro le litre contre 1,86 euro pour le super sans plomb 95-E10.

Toujours d’après l’AIEA les affrontements entre le Hamas et Israël n’ont “pas eu d’impact direct sur les flux pétroliers” depuis la tragédie de samedi dernier et “la perspective” d’un danger sur le volume de l’approvisionnement en pétrole demeure “actuellement limitée“, a par ailleurs dit l’organisme international…

Toutefois “les frappes meurtrières ont incité les négociants à intégrer une prime de risque géopolitique plus élevée“, ajoute l’AIE dans son rapport mensuel sur le marché du pétrole. A noter que les cours du pétrole ont bondi de plus de 5% lundi dernier avant de retrouver des seuils normaux depuis mardi.

Alors qu’il n’y a eu aucun impact direct sur l’offre physique (en pétrole), les marchés resteront sur le qui-vive au fur et à mesure de l’évolution de la crise“, avertit l’AIE, qui se dit “prête à agir si nécessaire pour garantir que les marchés restent suffisamment approvisionnés (…). Le conflit au Moyen-Orient est plein d’incertitudes et les événements évoluent rapidement“, conclut-elle.

 

 

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