Economie

Exclusif-FMI : Le plan d’aide est calé mais deux dossiers minent le terrain

Exclusif-FMI : Le plan d’aide est calé mais deux dossiers minent le terrain

Les négociations avec le FMI démarrent sous de très bons auspices. L’institution internationale a été séduite par le plan d’action de Tunis pour attaquer enfin la montagne des réformes, une proposition d’aide à la hauteur des besoins est sur la table. Mais il y a un os, un gros même. On vous parlait de la bombe que la délégation tunisienne a planquée sous le tapis avant de faire route vers Washington. Et bien elle revient comme un boomerang…

On parle d’un accord formel avec l’UGTT autour du projet de réformes, une des deux conditions posées par le FMI pour décaisser (l’autre condition c’est que le gouvernement assume publiquement le virage de la rigueur budgétaire et qu’il fasse passer la pilule amère, par la pédagogie, auprès de la population). Aux dernières nouvelles rien n’est réglé…

Tunisie Numérique vous avait parlé de la réunion 5+5 durant laquelle deux exigences fortes de la centrale syndicale seront posées sur la table : l’application immédiate des accords conclus avec le gouvernement de Hichem Mechichi et l’abrogation de la circulaire numéro 20. Rappelons que cette dernière ferme la porte de la négociation directe entre les syndicats et les directions des organismes publics. Dans les deux cas on parle de sous, de gros sous et ça en soi ça pose un gros problème.

En effet une des deux propositions du FMI pour desserrer les cordons de la bourse c’est un gel des salaires de la fonction publique sur une période limitée – à peu près un an. Or si le gouvernement ouvre la vanne des accords paraphés avec Mechichi tout le dispositif mis en place avec le FMI vole en éclats. Bref, le serpent se mord la queue…

Là il faudra tout le doigté et un sens aigu de la négociation du gouvernement de Najla Bouden pour déminer le terrain. Et à entendre la tonalité des dernières sorties du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, l’énervement pointe et la colère gronde. Il faudra que Bouden lui donne quelque chose pour que lui aussi puisse défendre les sacrifices auprès de ses troupes. Il revient à la cheffe du gouvernement de déterminer, avec Taboubi, s’il faut couper la poire en deux, trois…, s’il faut faire des concessions de suite et différer le reste.

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