Economie

Fitch fait passer l’Arabie saoudite à « A+ » avec perspectives stables

Fitch fait passer l’Arabie saoudite à « A+ » avec perspectives stables

Fitch Ratings a revu à la hausse, mercredi 05 avril 2023 la notation l’Arabie saoudite à “A+” avec perspectives stables.

Fitch a indiqué dans son rapport que la revue à la hausse des notations de l’Arabie saoudite reflète ses bilans budgétaires et extérieurs solides, avec une dette publique/PIB et des avoirs extérieurs nets souverains considérablement plus élevés que les médianes « A » et « AA », et des réserves budgétaires sous la forme de dépôts et d’autres actifs du secteur public.

Le relèvement de la notation suppose également un engagement continu à progresser progressivement dans les réformes budgétaires, économiques et de gouvernance. La dépendance vis-à-vis du pétrole, la faiblesse des indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale et la vulnérabilité aux chocs géopolitiques restent des faiblesses relatives, même si certains signes d’amélioration de ces facteurs apparaissent.

Une dette publique faible

La dette publique brute/PIB est tombée à 23,8% en 2022, soit la moitié de la médiane « A » de 51%. Fitch prévoit que la dette publique/PIB augmentera à 24,7% en 2023 et augmentera mais restera inférieure à 30 % en 2024-2025.

Les dépôts du gouvernement à la Banque centrale saoudienne, comprenant le compte courant du gouvernement et la réserve budgétaire, ont augmenté pour atteindre 463 milliards de SAR (11,1% du PIB) en 2022. Cela porte la dette publique nette à seulement 12,7% du PIB. En outre, les fonds de pension détenaient environ 4,5 % du PIB (184 milliards de SAR) de la dette publique intérieure au 3ème trimestre de 2022 et pourraient augmenter leurs avoirs si nécessaire.

Un Budget proche de l’équilibre

Fitch s’attend, à ce titre, à ce que l’excédent budgétaire se réduira à l’équilibre en 2023, passant de 2,5% du PIB en 2022, à la suite de la baisse des prix du pétrole (brut brut à 85 USD/baril contre 99 USD/baril en 2022) et de la production (10,14 mb/baril par jour) avec une compensation à la hausse des recettes non pétrolières.

Elle suppose qu’après une forte augmentation en 2022, les dépenses totales diminueront de 1,9% en glissement annuel. Cela implique que les dépenses seront supérieures de 2,5 % au budget, tandis que nous nous attendons également à ce que les recettes fiscales non pétrolières soient plus élevées que prévu.

L’économie non pétrolière gagne du terrain

Selon Fitch, une croissance réelle de 5% dans le secteur privé non pétrolier en 2023 (5,4% en 2022) est prévue, soutenue par des investissements gouvernementaux plus élevés, des investissements du PIF, y compris des méga- projets, une croissance robuste du crédit, un développement en cours des secteurs du commerce de détail et de la diversification des gains d’emploi parmi les Saoudiens et les expatriés.

En 2024-2025, la croissance du secteur privé non pétrolier ralentira plus près de 4 %, avec l’effet modérateur de la baisse.

Les risques politiques persistent

Les scores de gouvernance relativement faibles continuent de limiter la notation et les risques liés aux tensions géopolitiques persistent, selon Fitch.

Néanmoins, la gouvernance s’améliore grâce aux réformes sociales et économiques et aux efforts visant à renforcer l’efficacité des institutions gouvernementales. Les progrès de l’Iran avec son programme nucléaire et ses capacités de missiles continuent de présenter des risques régionaux qui pourraient avoir un impact sur l’Arabie saoudite et le conflit au Yémen voisin reste non résolu.

Cependant, les étapes vers la détente saoudo-iranienne, qui sont en partie motivées par la volonté du Royaume de réduire les risques du Yémen, laissent espérer une réduction des risques régionaux.

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