De toute évidence la France ne sera plus jamais la même après le profond traumatisme provoqué par la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier alors qu’il ne menaçait en rien l’intégrité physique des agents qui lui avaient intimé l’ordre de stopper sa voiture. Le pays ne sera plus jamais comme avant parce que ce drame accroît la fracture sociale, atomise les valeurs de la République qui étaient déjà malmenées par un racisme ambiant et une xénophobie totalement assumée par une frange non négligeable de la classe politique. Le témoignage de l’adolescent qui était installé à l’arrière de la voiture ce fameux 27 juin 2023 n’arrangera pas les choses…
Ce témoin (il y en avait un deuxième à l’avant, sur le siège passager), âgé d’à peine 14 ans, a été profondément choqué par ce qu’il a vu et entendu ce jour-là. Et depuis il se morfond dans le silence et “regarde en boucle” le film du décès de son copain, a confié sa famille. Hier lundi 3 juillet il a envoyé une lettre au journal Le Parisien pour détailler le déroulé de cette tragédie nationale.
Il a raconté que quand le policier a ouvert le feu sur Nahel il a d’abord cru que la balle ne l’avait pas atteint. “Nahel, après avoir reçu la balle, il a dit : ‘C’est un fou, il a tiré‘”, a-t-il relaté. Après le tir fatal le véhicule a accéléré brutalement puis a été stoppé net par un mobilier urbain.
Alors le jeune témoin est sorti de la voiture et a été aussitôt arrêté par l’un des policiers. “J’ai levé les mains pour qu’il ne me tire pas dessus (…). Je me suis retrouvé par terre. J’ai dit (au policier) que je n’avais rien fait, et il m’a dit : ‘Ferme ta gueule’. Et il m’a menotté” , a raconté le copain de Nahel.
Le policier l’a conduit vers une voiture de police et tout ce qu’il a vu après c’est la jeune victime gisant sur le sol et les premiers secours qui s’affairaient autour pour tenter de le réanimer avec un massage cardiaque…
Toujours d’après la lettre du témoin il aurait entendu le deuxième policier – pas le tireur – “sermonner son binôme“, il lui aurait signifié qu’il “n’aurait pas dû tirer, parce qu’ils allaient faire un barrage plus loin“. C’est à ce moment-là qu’il aurait compris que le coup de feu a été fatal à son ami.
C’est la version du jeune témoin. Il a été entendu par les enquêteurs et on saura très prochainement ce qui s’est dit, ce que le binôme du tireur a dit et ce que le juge d’instruction décidera. Mais ce qui est certain c’est que cette affaire a largement dépassé le cadre judiciaire et cette donne impactera forcément le traitement de cette affaire. Chaque mot, chaque acte seront pesés car la nation entière les guette, sans parler des partenaires de la France.
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