Monde

France-Algérie : On est loin de “l’apaisement des mémoires” prôné par Macron

France-Algérie : On est loin de “l’apaisement des mémoires” prôné par Macron

Les choses allaient plutôt bien entre l’Algérie et la France, les deux pays avaient des pas l’un vers l’autre après la sortie très maladroite du président français, Emmanuel Macron, sur l’exploitation mémorielle de la guerre d’Algérie. La célébration des Accords d’Evian qui ont officiellement mis un terme aux hostilités a été marquée par une petite remontée de la tension. Macron les as célébrés hier samedi 19 mars au palais de l’Elysée, mais sans aucun officiel algérien, même l’ambassadeur de l’Algérie à Paris a boudé la cérémonie au motif que les harkis y étaient…

Cela n’a pas empêché le président français de multiplier les gages, dans un processus de réconciliation qu’il juge irréversible. «Vos histoires sont toutes incomparables. Elles sont toutes singulières. Elles sont toutes irréductibles», a déclaré Macron devant ses invités qui tous ont vécu dans leur chair ce douloureux épisode que les deux pays ont tenté de clore il y a soixante ans jour pour jour.

Des rapatriés, militaires, appelés, harkis, familles de disparus, indépendantistes ou militants contre l’indépendance et juifs d’Algérie ont fait le déplacement, «symbole de vies bouleversées par la guerre d’Algérie et ses conséquences de blessures vives et de fractures entre les acteurs d’un même drame», a confié au journal Le Monde Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée de la mémoire et des anciens combattants.

A noter qu’avant de s’exprimer, Macron a donné la parole à quatre de ses invités. «Jean-Pierre Louvel, un appelé du contingent, Lalia Ducos, une Algérienne indépendantiste, Messaoud Guerfi, un harki, et Marie-Rose Antoine, une pied-noir d’origine espagnole, ont raconté leur guerre d’Algérie devant le chef d’état-major Thierry Burkhard», rapporte le journal…

 A noter aussi qu’hier vendredi le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a célébré ce qu’il qualifie de victoire du peuple algérien, avec un discours plus musclé sur les archives de la guerre, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires, les disparus… Bref, les deux nations sont certainement sur la voie de «l’apaisement des mémoires» qu’appelle de ses vœux le chef de l’Etat français, mais il y a encore du chemin à faire…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut