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France : Cette condamnation prouve qu’on ne peut pas dire toutes les horreurs sur les Algériens, les immigrés, les étrangers

France : Cette condamnation prouve qu’on ne peut pas dire toutes les horreurs sur les Algériens, les immigrés, les étrangers

Éric Zemmour, celui qui ambitionnait de ringardiser Marine Le Pen, a été rattrapé par le fiel déversé en 2019 sur l’islam et l’immigration. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2022 – il avait recueilli 7,3% des voix – a été condamné ce jeudi 22 février à 15 000 euros d’amende pour ses “saillies” inouïes lors de la fameuse «Convention de la droite». C’était le troisième procès dans cette affaire

Un premier jugement l’avait déclaré coupable d’injure et provocation à la haine, puis il a été relaxé au premier procès en appel en 2021. Finalement Zemmour a été reconnu coupable ce jeudi après un second procès devant la Cour d’appel de Paris. L’information a été livrée sur X (ex-Twitter) par le cabinet d’Arié Alimi, avocat de la Ligue des droits de l’Homme, l’une des associations qui avaient saisi la Cour de cassation après la relaxe prononcée par la Cour d’appel.

Le verdict a pointé le «discours de haine», au-delà «des limites admissibles de la liberté d’expression» ; la Cour d’appel de Paris grave sur le marbre les injures publiques à cause de l’origine, l’ethnie, la Nation, la race ou la religion et y ajoute la provocation à la haine raciale. En plus l’ex-star de CNews devra verser 1000 euros de dommages et intérêts et 2000 euros de frais de procédure à quatre associations antiracistes. Bon, certains me diront qu’avec tout l’argent que lui rapportent ses livres à succès, dégoulinants de haine, c’est une paille pour lui. Mais l’opprobre lui le collera à la peau.

Rappelons que lors de cette grand-messe politique dénommée «Convention de la droite», le 28 septembre 2019, à l’initiative du cercle de Marion Maréchal (la nièce de Marine Le Pen, qui l’a quittée pour Zemmour), l’ex-journaliste du Figaro s’en était violemment pris aux immigrés, qualifiés de «colonisateurs» et à une «islamisation de la rue». Zemmour avait qualifié le voile et la djellaba d’«uniformes d’une armée d’occupation»…

Cette condamnation est la preuve qu’il y a encore une justice, des lois, les valeurs de la République, que les citoyens ont des devoirs, que les étrangers ont aussi des droits et qu’on ne peut pas se permettre de leur jeter à la face toutes les ignominies possibles et imaginables. C’est aussi un rappel à l’ordre au Rassemblement national de Jordan Bardella, qui s’apprête à faire feu de tout bois pour gagner les élections européennes et plus si affinités – la présidentielle de 2027. Attention, les associations antiracistes veillent au grain.

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