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France-CNews : La voix du racisme et de la xénophobie pourrait se taire en 2025

France-CNews : La voix du racisme et de la xénophobie pourrait se taire en 2025

5 jours après l’injonction du Conseil d’Etat de stopper les sorties de route de CNews l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a réagi à la décision de la plus haute juridiction administrative du pays. Le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, a déclaré hier dimanche 18 février dans La Tribune Dimanche que sa structure n’est ni «n’est ni la police de la pensée ni un tribunal d’opinion» et que par conséquent «il n’y aura pas de catalogage des journalistes et invités». Mais la chaîne la plus à droite du paysage audiovisuel français, qui fait son beurre avec la xénophobie et l’islamophobie, n’est pas tirée d’affaire pour autant, bien au contraire…

Maistre a rappelé que le Conseil d’État exige de l’Arcom qu’il s’assure du pluralisme de l’information «en prenant en compte l’ensemble des participants» de CNews et de tous les autres, «notamment les chroniqueurs, animateurs et invités». A ça il répond : «Il ne nous est pas demandé de comptabiliser chacun des intervenants. Il n’y aura pas de catalogage des journalistes et invités (…). L’Arcom n’est ni la police de la pensée ni un tribunal d’opinion», en insistant sur le fait que «cette décision ne concerne pas seulement CNews, mais l’ensemble des médias audiovisuels, qu’ils soient publics ou privés».

Cela ne signifie pas pour autant que l’Arcom mettra sous le tapis les requêtes du Conseil d’Etat, d’ailleurs comment le pourrait-elle ? «Nos services ont entamé un travail de réflexion et nous serons amenés à préciser les règles de sa mise en œuvre, dans le respect de la liberté éditoriale des chaînes», ajoute le patron du régulateur des médias. Il ne donne aucune indication précise sur le calendrier pour faire appliquer la décision du Conseil d’État mais elle sera prise en compte «dans la délibération que nous allons adopter à la fin du mois et qui fixera les règles applicables» pour les élections européennes, programmées le 9 juin prochain en France.

Concrètement cela signifie que CNews ne pourra pas agir à sa guise, en faisant par exemple la part belle au Rassemblement national de Marine Le Pen et ses idées extrémistes que tous les sondages donnent gagnants à ce scrutin. Mais ce ne sera pas le seul problème de l’ex-chaîne d’Eric Zemmour, il y a aussi le cap du renouvellement des fréquences qu’il devra négocier. Et pour cela elle devra filer droit et rester dans les clous. 15 chaînes de la TNT seront concernées en 2025 et l’appel à candidatures sera ouvert ce 28 février…

Roch-Olivier Maistre en parle comme d’un «moment inédit dans l’histoire de la télévision française», et justement parmi les critères fixés par l’Arcom il y a le “pluralisme de l’offre” et “l’intérêt du public“. «Nous souhaitons qu’il y ait une grande diversité d’acteurs et nous voulons offrir aux téléspectateurs un très large choix, avec des formats de chaîne variés : chaînes info, généralistes, jeunesse…», a ajouté le patron de l’Arcom, en souhaitant «que les candidats feront valoir un “mieux-disant”, par exemple en matière de soutien à la production audiovisuelle et cinématographique ou concernant les engagements sociétaux».

«La prise en compte des manquements d’une chaîne sortante qui candidaterait à nouveau fait partie des paramètres que le régulateur peut prendre en compte. Mais ce n’est pas le seul», a-t-il ajouté, une allusion directe à C8 et CNews qui collectionnent les sanctions pour leur manquements. Donc attention Vincent Bolloré (l’homme d’affaires propriétaire du groupe) mais surtout la nouvelle tête de gondole de sa chaîne d’info, Pascal Praud

 

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