Le tribunal administratif de Paris a confirmé ce samedi l’interdiction de la manifestation prévue dans la capitale française en soutien au peuple palestinien. La décision fait suite à l’arrêté pris par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, en raison du contexte tendu lié au conflit israélo-palestinien et des préoccupations concernant le déroulement de l’événement.
La manifestation, appelée par le collectif Urgence Palestine et soutenue par plusieurs organisations, syndicats et groupes politiques, avait pour objectif de débuter à la place du Châtelet et de se diriger vers la place de la République à 14h30. Cependant, le préfet de police avait émis une interdiction jeudi dernier, suscitant des recours en justice de certaines associations.
Selon l’ordonnance du tribunal administratif, le rassemblement présentait un risque sérieux de violences envers d’autres groupes ou les forces de l’ordre, ainsi que de dégradations de biens. Ces inquiétudes étaient exacerbées par le fait que le cortège devait passer par des quartiers où une communauté juive importante réside, avec des lieux culturels et cultuels juifs, des commerces, et une forte affluence le samedi après-midi.
La préfecture de police de Paris a prévenu sur les réseaux sociaux que toute participation à la manifestation s’exposerait à des interpellations et/ou à des amendes. Les associations requérantes ont vivement critiqué la décision du tribunal, arguant qu’il n’y avait pas de preuves étayant un risque de trouble à l’ordre public, se basant sur le déroulement de manifestations précédentes.
Ce cas survient après une manifestation propalestinienne qui s’est tenue place de la République le jeudi précédent, réunissant environ 15 000 personnes selon la préfecture de police. Cette manifestation a donné lieu à 10 arrestations, principalement pour des propos antisémites et des tags sur la statue de la République.
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