A la une

France : Le Maire insiste pour déballer ce que Macron planque sur le déficit public et c’est une bombe…

France : Le Maire insiste pour déballer ce que Macron planque sur le déficit public et c’est une bombe…

Les mauvaises nouvelles de 2023 – déballées par le dernier rapport de l’Insee – n’ont pas encore été digérées et déjà celles de 2024 tombent, et elles sont terribles. Le ministère des Finances, qui a décidé de jouer la transparence – en même temps il n’a guère le choix face au harcèlement de l’opposition – a rendu publiques ce mercredi 10 avril ses prévisions pour les finances publiques. Il faut s’attendre à un nouveau dérapage du déficit public, à 5% du PIB voire plus cette année…

Alors question : y a-t-il “un plan caché sur les impôts des Français” pour tenter de stopper l’hémorragie. C’est ce qui taraude les élus de l’opposition, qui s’apprêtent déjà à exploiter politiquement (aux élections européennes de juin prochain pour commencer) le naufrage des caisses publiques.

D’après les Echos et l’Opinion le déficit public (solde des déficits et excédents de l’Etat, de la Sécurité sociale et des Collectivités locales) s’établira à 5% et peut-être même 5,1% du PIB pour 2024 dans le nouveau programme de Stabilité de Bercy, très loin des 4,4% avancés par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. En 2023 il avait déjà glissé à 5,5% à la place des 4,9% prévus, ce sera presque le même tarif cette année.

Rappelons que la semaine dernière, sur La chaîne parlementaire, le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Jean-René Cazeneuve, avait dit qu’il est “très probable que l’objectif de 4,4% en 2024 ne soit plus du tout l’objectif prévu” dans le nouveau programme. Le ministère des Finances vient de le confirmer.

D’après les Echos Le Maire a demandé à un groupe parlementaires de préparer un projet de loi de finances rectificative pour assumer le dérapage des finances publiques. Mais il se dit que cet exercice de vérité énerve le président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre Gabriel Attal. Pour eux il est urgent d’attendre, surtout que la liste de la majorité est largement distancée par celle du Rassemblement national pour les européennes du 9 juin. Macron et Attal craignent un cataclysme politique si l’exécutif déballe tout devant les électeurs.

Pour 2025 le gouvernement a programmé 20 milliards d’économies sur les trois postes de dépenses : Etat, Sécurité sociale et collectivités territoriales. Mais ces dernières ont dit qu’il n’est pas question de rogner leurs fonds. Et Le Maire comme Attal martèlent qu’il n’est pas question de majorer les impôts pour résorber le trou. “Nous ne voulons pas augmenter les impôts des Français, pas pour +faire des cadeaux aux riches+ mais parce que la stabilité fiscale permet aux entreprises d’investir, de créer des emplois, de relancer la puissance économique française“, a affirmé le ministre de l’Economie.

Mais alors comment faire pour requinquer les finances publiques ? Essorer les superprofits des multinationales – surtout les géants de l’énergie – et les “rentes” ? En tout cas la méfiance règne dans l’opposition. “On sait déjà que le gouvernement a menti (…) pour le budget 2024, on a le sentiment qu’il nous ment encore sur les mesures qu’il compte proposer“, a commenté mercredi sur sur France info Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains (la droite) à l’Assemblée nationale…

Le bateau Macron va encore tanguer en 2024 et très fortement.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut