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France : Les collèges et lycées paralysés, la plus grosse grève depuis 2022 en attendant les autres

France : Les collèges et lycées paralysés, la plus grosse grève depuis 2022 en attendant les autres

La réponse des syndicats d’enseignants au discours de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal, au Parlement mardi dernier : il faudra les compter dans le rang des grognards et mécontents, qui grossit à vue d’oeil. C’est jour de grève ce jeudi 1er février et 47% des enseignants des collèges et lycées ont suivi le mouvement, d’après le syndicat du secondaire SNES-FSU. C’est même la plus forte mobilisation depuis 2022, face à l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer…

Gabriel n’a pas que les agriculteurs et les salariés d’EDF comme problèmes, il y a aussi les enseignants et très probablement d’autres corporations dans les semaines et mois à venir, sur fond d’effervescence européenne qui a gagné l’Allemagne, l’Espagne, etc. La ministre française de l’Education et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, n’en demandait pas tant, elle qui se débat encore dans le tollé provoqué par l’école privée de ses enfants et sa rémunération astronomique à la Fédération de tennis.

Les enseignants protestent pour les conditions de travail et les salaires. La mobilisation est un succès dans les collèges, avec 55% de grévistes. Dans la capitale, Paris, une manifestation partira à 14 heures du Luxembourg (6e arrondissement) pour rallier les bureaux de Mme Oudéa-Castéra (7e arrondissement). Ses oreilles vont siffler, les principaux syndicats enseignants sont sur le front…

Par ailleurs des manifestations sont prévues dans de nombreuses villes de l’Hexagone. Même les centrales syndicales sont surprises par la dynamique de la mobilisation du personnel enseignant. Le FSU-SNUipp, l’un des syndicats les plus puissants du pays, escomptait hier mercredi dans la soirée “une moyenne de 40% de grévistes sur le territoire“. On est nettement au-delà ce matin.

Pour les professeurs il faut absolument émettre “un avertissement” en direction du gouvernement, qui “reste sourd (…). La situation s’est aggravée avec la nomination d’une ministre à temps partiel qui s’est discréditée dès ses premières prises de parole en attaquant l’école publique, laïque et gratuite“, dit le syndicat dans un communiqué publié mardi soir.

Les propos de la nouvelle ministre qui a malmené l’école publique dès son arrivée avec des mensonges notamment” ont mis “le feu aux poudres (…). Pour certains, ça a été un élément déclencheur pour se mobiliser“, commente Guislaine David, secrétaire générale du FSU-Snuipp.

En plus des problèmes de cette année il y a la problématique de la prochaine rentrée scolaire, en septembre 2024. Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, angoisse déjà dans la perspective d’une “déstabilisation majeure“, avec l’instauration de groupes de niveaux en français et en maths, programmés par Attal quand il était ministre de l’Education (il n’y est resté que 5 mois).

“De l’action, de l’action, de l’action (…), des résultats, des résultats, des résultats“, avait martelé le Premier ministre le 11 janvier 2024 sur TF1. De l’action et des résultats il lui en faudra beaucoup et très rapidement pour dégonfler la colère sociale qui monte à moins de 6 mois des Jeux Olympiques et 4 mois des élections européennes pour lesquelles la majorité présidentielle est très mal partie, à en croire les sondages.

 

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