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France-Loi immigration : L’imam tunisien expulsé “moins de 12 heures” après son arrestation, la fête est finie pour les extrémistes

France-Loi immigration : L’imam tunisien expulsé “moins de 12 heures” après son arrestation, la fête est finie pour les extrémistes

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est un homme heureux, peut-être le seul qui l’est vraiment dans le gouvernement de Gabriel Attal. Certes «sa» Loi sur l’immigration, qu’il porte à bout de bras depuis juillet 2022, a été délestée de 32 articles sur un total sur 86 mais pour lui l’essentiel est sauf : la possibilité d’expulser en un temps record – peut-être même un record mondial – les extrémistes religieux. L’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi, ciblé par une enquête pour apologie du terrorisme et des prêches radicaux, a été rapatrié dans son pays hier jeudi 22 février dans la soirée, et ce «moins de 12 heures après son interpellation» à Bagnols-sur-Cèze (Gard)…

Darmanin l’a fièrement annoncé dans un message posté sur X (ex-Twitter), selon lui c’est «la démonstration que la Loi immigration, sans laquelle une telle expulsion aussi rapide n’aurait pas été possible, rend la France plus forte». Certes les 9 Sages du Conseil constitutionnel ont gommé tous les articles sur les quotas migratoires annuels, le durcissement de l’accès aux prestations sociales pour les étrangers, la très décriée «caution retour» pour les étudiants étrangers, le durcissement du regroupement familial, etc., mais à voir le sourire de Darmanin le soir du verdict il était évident que les dispositions qui lui tenaient le plus à cœur restent dans le texte.

Et d’ailleurs la majorité présidentielle avait clairement pris ses distances avec le durcissement considérable de la Loi imposé par la droite en échange d’un vote au Sénat et au Parlement. Le président Emmanuel Macron avait clairement dit qu’il jugeait que la plupart des articles rajoutés étaient anticonstitutionnels. Il n’était certainement pas mécontent de jouer un mauvais tour à la droite en saisissant lui-même le Conseil constitutionnel après que le vote a été assuré. Donc à l’arrivée l’arsenal de Darmanin reste en place et il fera de sacrés dégâts dans les rangs des radicaux.

L’imam tunisien sera donc le premier trophée du nouveau tour de vis législatif sur l’islam de France. Il faut dire aussi que l’homme a bien chargé sa barque avec des prêches truffés de propos choc visant les femmes, les Juifs, une société française «pourrie», etc. Son avocat s’est bien démené en plaidant un «lapsus» et des maladresses dans la formulation parce que Mahjoub Mahjoubi maitriserait mal le français, rien n’y a fait…

Le ministre de l’Intérieur n’a pas attendu la Loi immigration pour frapper dans les rangs des extrémistes, le rythme des expulsions était monté bien avant et parfois même à tort, comme le cas de cet Ouzbek viré du pays sur la base de simples présomptions de radicalisme et que Darmanin refuse de ramener en France en dépit d’un jugement du Conseil d’Etat et de la Cour européenne des droits de l’Homme. Alors imaginez tout ce que le ministre pourra faire avec la Loi immigration. La fête est finie pour les vrais ou pseudo radicaux, la France n’est plus une bonne affaire pour eux.

 

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