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France : Total fait des émules, à la RATP on exige plus que la “prime de la honte” de 450 €

France : Total fait des émules, à la RATP on exige plus que la “prime de la honte” de 450 €

Alors que TotalEnergies rechigne à partager avec ses salariés son énorme gâteau – 10,6 milliards d’euros de bénéfice semestriel -, la RATP a décidé de casser sa tirelire pour enrayer un absentéisme chronique et rendre plus attractif un métier rebutant : 450 euros de prime de présence, rapporte Europe 1

Mais il y a une condition : Aucune absence d’ici la fin de cette année. Les syndicats dénoncent “une prime de la honte“, mais c’est ce qu’a trouvé la direction pour corriger une situation intenable. En effet les usagers, du fait du fléau de l’absentéisme dans les rangs des conducteurs, devaient se farcir de longues attentes. D’ailleurs depuis la rentrée 2022 les navettes de la RATP ont chuté drastiquement. Et çà ça a un énorme coût en termes de réputation mais surtout financier.

Alors aux grands maux les grands remèdes : 100 euros de prime versés aux chauffeurs dès leur premier mois sans absence, puis on passe à 150 euros au deuxième mois sans absence, ensuite 200 euros au troisième mois. Ce qui fait 450 euros au total pour les conducteurs vertueux.

La RATP y voit un moyen d’associer les conducteurs à la politique du groupe, au service des usager ; les syndicats y voient un dispositif discriminant. “Au regard des critères qui sont mis dans cette note, l’entreprise empêche, notamment ceux qui sont en accident de travail, en grève, etc., de recevoir cette prime“, argue le secrétaire général du syndicat La Base RATP, Arnaud Moinet. “C’est totalement discriminatoire. La direction essaye de mettre des pansements sur une jambe de bois. C’est une prime de la honte“, assène-t-il…

Les syndicats sont formels : Cette prime ne tarira pas la source de l’absentéisme et la vague de démissions. “La direction se dit ‘on se laisse trois mois pour faire un maximum d’embauches’. Mais embaucher quelqu’un, ça ne veut pas dire qu’il va rester“, indique Abdel du syndicat Force ouvrière…

S’il ne se retrouve pas en vie de famille, s’il ne s’y retrouve plus en salaire, parce que des primes ont disparu, alors il démissionnera. Et c’est le cas, les gens démissionnent en pagaille à la RATP. Les gens vont chercher un boulot ailleurs tout simplement“, se désole-t-il…

Pour les syndicats la cause est entendue : La seule voie pour corriger la situation et sauver l’entreprise c’est une majoration salariale et une nette amélioration des conditions de travail.

 

 

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