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Google vire des dizaines d’employés qui s’opposaient à un contrat avec Israël sur l’IA

Google vire des dizaines d’employés qui s’opposaient à un contrat avec Israël sur l’IA

Aux USA le débat sur la riposte de l’armée israélienne à Gaza fait rage, entre pro et anti. Mais pour le géant américain Google la cause est entendue : Pas de voix discordante sur le business avec l’Etat hébreu. Des salariés qui criaient trop fort leur opposition au partenariat avec l’armée israélienne ont été mis à la porte hier mercredi 17 avril. “Vingt-huit de ses employés, qui faisaient partie du groupe No Tech for Apartheid [‘Pas de technologie pour l’apartheid’]” ont été licenciés, rapporte The Washington Post.

Les désormais ex-employés râlaient beaucoup en interne contre un projet dénommé “Nimbus”, un contrat de 1,2 milliard de dollars paraphé en 2021 avec l’État hébreu. Le document stipule que le ténor américain met à la disposition du gouvernement de Benjamin Netanyahu des services d’intelligence artificielle (IA) et de cloud computing (stockage et gestion de données sur des serveurs externes).

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier et les représailles israéliennes les protestations sont montées crescendo. Le journal américain rapporte que “les détracteurs du projet Nimbus” soutenaient que ce dispositif “ne ferait que renforcer la surveillance des Palestiniens par le gouvernement israélien et entraîner de nouveaux déplacements de population et de nouvelles discriminations”. Ces licenciements ont été actés “à la suite de l’organisation de sit-in dans les bureaux de la firme à New York et à Sunnyvale, en Californie, durant lesquels neuf employés ont été arrêtés et brièvement détenus par la police”, ajoute la même source.

Un porte-parole de Google argue dans un mail que les 28 employés ont été virés pour avoir “physiquement empêché leurs collègues d’accéder à leurs postes de travail, ce qui constitue une violation du règlement interne de l’entreprise et un comportement totalement inacceptable”. Mais la direction n’en restera pas là, elle continuera de traquer les grognards pour faire place nette.

Le journal dit que les employés licenciés ont pris connaissance de la terrible nouvelle par courriel, ils sont “choqués et en colère”. “Je suis furieux”, a lancé l’un d’eux, “c’est une réponse totalement disproportionnée contre des salariés qui défendent une position morale”, a-t-il ajouté.

Le Washington Post, qui appartient à Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a tenu à souligner que ce dernier est aussi partenaire dans le projet Nimbus avec Israël et que “certains employés d’Amazon ont participé aux manifestations du 16 avril, mais qu’aucun cas d’arrestation ou de licenciement n’a été signalé”. Une pique balancée directement à Google. Les géants américains ne se font aucun cadeau entre eux…

 

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