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Guerre en Ukraine : l’Allemagne souffre, les prévisions de la BCE explosent

Guerre en Ukraine : l’Allemagne souffre, les prévisions de la BCE explosent

La première économie européenne souffre. L’Allemagne était déjà très mal en point, ce qui a rendu très frileux son chancelier, Olaf Scholz, quant au tour de vis sur les hydrocarbures russes (55% du gaz naturel, 35% du pétrole brut et 45% du charbon consommés en Allemagne proviennent de Russie). Manifestement Berlin n’a pas pu éviter la casse avec une inflation qui s’est hissée à 7,3%, dopée par les contrecoups de la guerre en Ukraine…

Les Allemands n’ont pas connu ça depuis la Réunification en 1990, d’après l’institut de statistique Destatis. En fait il faut remonter à novembre 1981, en Allemagne de l’Ouest, pour avoir des chiffres aussi mauvais. La flambée des prix de l’énergie sur le marché international est passée par là, à la faveur des combats qui continuent sur le théâtre ukrainien en dépit des petites avancées vers la paix enregistrées hier…

Même le dispositif d’analyse financière Factset n’a pas vu une telle dégradation de la situation, à la limite on situait la montée des prix à 6,2% en mars. A noter que l’indice des prix harmonisé, qui fait autorité au sein de l’Union européenne (UE), s’est hissé à 7,6 %, écrasant le seuil de 2% à moyen terme fixé par la Banque centrale européenne (BCE), rapporte ce 30 mars le site français 20 Minutes.

La Russie étant l’un des plus gros fournisseurs en hydrocarbures de l’UE, ça n’a pas loupé : Les tarifs de l’énergie ont affiché +39,5 % en mars en Allemagne, après une progression de 22,5% en février et de 20,5% en janvier, d’après l’institut.

Le conflit en Ukraine provoque également une poussée sur les denrées alimentaires : +6,2% en mars, après 5,3% en février et 5,0% en janvier. Rappelons que la Russie et l’Ukraine sont deux ténors mondiaux de l’exportation de céréales, surtout le blé pour le bétail. Les cours des engrais azotés, dont la Russie est l’un des grands pourvoyeurs et de l’énergie sont également parmi les facteurs de tension sur le marché mondial…

Par ailleurs il y a les effets de la guerre et des sanctions contre la Russie sur les composants et matières premières, qui frappent directement les chaînes d’approvisionnement déjà malmenées par la pandémie du Covid-19. Ces pénuries impactent lourdement l’industrie allemande, laquelle est contrainte de revoir à la hausse ses prix, conséquence immédiate : Le prix des biens a fait un bond en avant de 12,3% en mars.

 

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