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Huile d’olive : 25 dinars le litre puis la Fédération dit 30, de toute façon ils produisent pour l’export alors…

Huile d’olive : 25 dinars le litre puis la Fédération dit 30, de toute façon ils produisent pour l’export alors…

 

Le vice-président de la Chambre régionale des propriétaires d’huileries de Sfax avait fait son effet en déclarant que le litre d’huile d’olive sera commercialisé à 25 dinars sur le marché local, en raison de la sécheresse. Une flambée qui nous avait fait penser au conseil – pas sage – de l’ancien ministre de l’Agriculture Samir Bettaïeb quand les prix sont montés en 2017. Les consommateurs n’ont pas encore digéré cette mauvaise nouvelle en voici une autre, lâchée cette fois par le secrétaire général de la Fédération tunisienne des producteurs d’huile d’olive, Mohamed Nasraoui. Il parle carrément de 30 dinars le litre…

Il l’a dit comme ça, benoîtement, ce mercredi 6 septembre sur une radio privée, se disant de toute façon que les citoyens sont tellement boxés par une inflation tous azimuts que ça les a anesthésiés, et qu’après tout quelques dinars de plus pour se payer l’or vert ça passera aussi. Il n’a pas tout à fait tort du reste.

«L’huile d’olive obéit à la loi de l’offre et de la demande. La situation actuelle est très particulière, je veux dire que la quantité d’huile d’olive produite baisse alors que la demande reste au même niveau. Par conséquent les prix de l’huile d’olive vont très probablement augmenter. En Tunisie nous n’appliquons pas un tarif préférentiel pour la consommation nationale et un autre pour les exportations. Notre huile d’olive est tournée vers l’exportation, donc nous vendons aux prix des marchés internationaux», a-t-il assumé.

Mohamed Nasraoui a martelé que l’huile d’olive n’est pas soumise à un prix de vente défini par l’État, ce qui corse l’affaire sur le marché local. Il a ajouté qu’il est impossible de prédire le prix de l’huile d’olive, surtout en ces temps de crises. Il a mis en avant l’impact des changements climatiques et de la sécheresse sur les prix. Ces derniers fluctuent en l’espace d’un mois, autrement dit ils chutent légèrement puis montent. Il a précisé que ce phénomène est observable en Tunisie mais aussi en Espagne et en Italie.

Au sujet de la prochaine récolte, le SG de la Fédération des producteurs d’huile d’olive table sur une production de 180 à 200 mille tonnes. Il est revenu sur l’incidence des changements climatiques, surtout ces dix dernières années ; il a rappelé que sept d’entre elles ont été caractérisées par la sécheresse…

Bref, pour faire court – et moins politiquement correct : Les producteurs d’huile d’olive ont les yeux braqués sur les devises étrangères et les cris d’orfraie des consommateurs locaux sont le cadet de leurs soucis.

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