Le vice-président de la Chambre régionale des propriétaires d’huileries de Sfax avait provoqué l’émoi en assénant que les tarifs de l’huile d’olive atteindraient des sommets cette année sur le marché local, 25 dinars le litre. Le secrétaire général de la Fédération tunisienne des producteurs d’huile d’olive avait fait pire en avançant le chiffre de 30 dinars, en l’agrémentant d’un commentaire pour le moins étrange : De toute façon les producteurs s’activent essentiellement pour l’export, en conséquence les prix pratiqués en Tunisie s’alignent sur l’étranger. Avec Dorsaf Ben Ahmed, sous-directrice de la production agricole, on redescend de plusieurs crans. Enfin, il faut l’espérer…
Elle a déclaré ce jeudi 14 septembre, devant la presse, que selon les prévisions du ministère de l’Agriculture la récolte d’olive cette année pourrait se hisser à 1 million de tonnes, ce qui ferait quelque 200 mille tonnes d’huile d’olive. Elle a dit dans la foulée que ce chiffre est meilleur que celui de l’an dernier, 200 000 tonnes mais est en-dessous de la récolte de 2021 (240 000 tonnes). Puis place à l’essentiel : le prix…
Mme Ben Ahmed a annoncé que le prix du litre oscillera entre 14 et 19 dinars cette saison, contre de 9 à 12 dinars l’an dernier. Bon, ça monte mais on est très loin des tarifs effrayants lâchés par ces messieurs. On ne sait pas si les ailes dorées des producteurs ont été coupées par les autorités mais le fait est qu’il y a du changement dans l’air, en tout cas dans le discours, après on jugera sur pièce.
Par ailleurs la sous-directrice de la production agricole a indiqué que la Tunisie a exporté 176 mille tonnes d’huile d’olive durant la dernière saison, pour des recettes de l’ordre de 2972 millions de dinars. Elle a ajouté que l’huile d’olive pèse 47% dans les exportations agricoles et 51% dans les exportations alimentaires de la Tunisie en 2023. Ce n’est pas peu…
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