Economie

Importations : l’UTICA fait bloc avec l’UE, son argumentaire est effrayant

Importations : l’UTICA fait bloc avec l’UE, son argumentaire est effrayant

On n’a pas entendu l’UTICA – en tout cas pas suffisamment – quand l’exécutif tunisien a pris la décision unilatérale de sabrer les importations en provenance de l’Union européenne (UE). On ne l’a pas plus entendue quand la Commission européenne a tapé du poing sur la table pour obliger Tunis à stopper la machine. Les chambres professionnelles affiliées à l’UTICA viennent de sortir du bois – tardivement mais tout de même – et ce qu’elles ont dit charge la barque des autorités tunisiennes…

D’abord le communiqué émis ce mercredi 26 octobre fait part de la stupeur des opérateurs suite à la publication de l’arrêté ministériel édictant un tour de vis sur l’importation de plusieurs produits. Les chambres professionnelles disent qu’elles n’ont pas été consultées – ça on pouvait s’en douter – par les ministères du Commerce, de la Santé et de l’Industrie quand la mesure a été actée. Elles pointent également le flou artistique qui entoure ce texte : Manque d’indications sur des modalités importantes, la durée de ce nouveau dispositif, etc.

Mais il y a plus grave : Selon les chambres professionnelles un tel texte pose de gros problèmes dans son application et risque à terme de paralyser le système d’échanges, à ajouter à la possibilité de chambouler le marché local vu que les industriels tunisiens n’ont pas la capacité de répondre à tous les besoins et sollicitations.

Le texte ajoute que les entreprises ne seront pas en mesure d’honorer les contrats avec leurs clients en Tunisie mais également à l’étranger. Cela aura pour conséquence un gonflement des dettes et des pertes d’emplois. Selon le communiqué cette mesure frappe directement les conventions commerciales bilatérales et multilatérales.

Les chambres professionnelles alertent sur le coût pour les finances publiques, en termes de chute drastique des recettes fiscales et des cotisations dans les caisses sociales. Enfin elles pointent l’impact de cette décision dans l’essor du marché parallèle et la flambée des prix, comme l’a dit le Conseil des Chambres Mixtes (CCM)

Le texte invite les autorités à :

– geler l’application de cette décision et à mener des discussions avec les chambres professionnelles pour déterminer la meilleure trajectoire à prendre

– installer une commission consultative en charge des correctifs qu’il faut apporter et leurs modalités techniques

– densifier le contrôle sur l’économie parallèle et la contrebande.

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