Un mariage fastueux organisé dans une salle des fêtes à Qaraqosh, au nord de l’Irak, a viré au drame. Les “feux d’artifices” ont embrasé les “matériaux de construction hautement inflammables” et au moins 100 invités y ont perdu la vie, à ajouter aux 150 blessés d’après un “bilan préliminaire” présenté ce mercredi 27 septembre par l’agence de presse officielle irakienne INA.
Le porte-parole du ministère de la Santé a confirmé ce bilan. “La plupart des blessés souffrent de brûlures et d’asphyxie“, a-t-il indiqué. Le Croissant rouge irakien a mentionné “plus de 450 personnes” tuées et blessées, sans donner d’indication chiffrée sur les morts, rapporte BFM TV.
Les secouristes ont pointé les panneaux en préfabriqué “hautement inflammables et contrevenant aux normes de sécurité“. “Les informations préliminaires indiquent que des feux d’artifice ont été utilisés durant un mariage ce qui a déclenché un incendie dans la salle“, dit un communiqué de la Défense civile. Les flammes ont causé “la chute de certaines parties du plafond, en raison de l’utilisation de matériaux de construction hautement inflammables et peu coûteux“, d’après la même source…
Le péril a été accentué “par les émissions de gaz toxiques liées à la combustion des panneaux” contenant du plastique.
Les mariés “dansaient un slow, les feux d’artifice ont commencé à monter vers le plafond, toute la salle s’est enflammée“, a confié un témoin admis à l’hôpital de Hamdaniyah . “On ne voyait rien, on étouffait, on ne savait pas comment sortir“, a ajouté l’adolescente brûlée à la main.
L’Irak fait face au fléau des normes de sécurité foulées au pied, aussi bien dans la construction que le transport. Les infrastructures du pays ont payé un lourd tribut à des décennies d’affrontements armés et fréquemment des incendies ou des accidents domestiques terribles endeuillent les populations. En juillet 2021 le feu avait pris dans l’unité Covid d’un hôpital du sud de l’Irak, 60 personnes y avaient laissé la vie…
Quelques mois avant, en avril, l’explosion de bouteilles d’oxygène avait provoqué un gigantesque incendie dans un hôpital de la capitale, Bagdad, où on internait des malades du Coronavirus. Bilan : plus de 80 morts.
Ainsi va l’Irak depuis la disparition de Saddam Hussein en décembre 2006 : Une descente aux enfers dont les citoyens ne voient pas le bout.
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