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La Chine menace les spiritueux européens en réponse à l’affront des voitures électriques

La Chine menace les spiritueux européens en réponse à l’affront des voitures électriques

La rivalité commerciale entre la Chine et l’Union européenne a pris une tournure aigre-douce alors que Pékin a répliqué aux accusations portées par Bruxelles sur les véhicules électriques en lançant une enquête antidumping ciblant les eaux-de-vie de vin importées, notamment le précieux Cognac.

Le geste a été percutant. Les autorités chinoises ont annoncé une enquête antidumping visant les eaux-de-vie de vin, entraînant une chute vertigineuse des actions de groupes européens spécialisés dans les spiritueux. La décision a fait dégringoler le cours de Bourse de géants de spiritueux, avec des baisses allant jusqu’à 10,93% et 4,76% respectivement.

Cette décision, en réponse aux pressions européennes sur les voitures électriques, pourrait avoir un impact significatif sur le secteur européen des spiritueux, surtout pour ceux dont une part importante des ventes dépend de la Chine.

La Chine, l’un des plus grands importateurs d’eau-de-vie de vin, a déclenché cette enquête en réponse à une plainte déposée par l’Association chinoise des alcools. Cette investigation, débutée en novembre 2023, évalue le dumping potentiel entre octobre 2022 et septembre 2023 et examine les impacts sur le secteur chinois entre janvier 2019 et septembre 2023. Si cette enquête devait aboutir à des mesures restrictives, cela pourrait affecter les exportations européennes, notamment françaises, principalement pour des eaux-de-vie de renom telles que le cognac et l’armagnac.

Cette escalade commerciale découle d’une détérioration des relations entre Pékin et Bruxelles, exacerbée par des tensions préexistantes. La quête de l’UE pour réduire sa dépendance commerciale vis-à-vis de la Chine, particulièrement dans le domaine technologique, a déjà provoqué des frictions. Les annonces sur l’intelligence artificielle et l’ouverture d’une enquête sur les soutiens chinois aux véhicules électriques ont nourri les tensions.

L’UE, inquiète des relations commerciales qu’elle juge « déséquilibrées », pointe un déficit commercial massif avec la Chine et souligne les restrictions imposées aux entreprises européennes. Cette escalade survient également dans un contexte où des sociétés comme ASML ont été sous la pression de Washington, stoppant leurs exportations de machines à fabriquer des puces vers la Chine.

Ainsi, cette bataille économique entre la Chine et l’UE, oscillant entre les voitures électriques et les spiritueux, témoigne des tensions grandissantes et des enjeux commerciaux majeurs entre ces deux puissances économiques mondiales.

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