Le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara aime le FMI (Fonds monétaire international) et il le lui rend bien (il a été Directeur général adjoint de l’institution financière de 1994 à 1999, le premier Africain dans ce prestigieux poste). Après les 3,5 milliards de dollars validés en mai 2023 la Côte d’Ivoire touchera 1,3 milliard de dollars de plus pour accompagner les réformes face au changement climatique…
L’annonce a été faite par le FMI le 16 février 2024 via un communiqué. Ce fonds aidera le pays à atténuer les contrecoups du dérèglement climatique, notamment dans les domaines de l’agriculture (qui pèse lourd dans l’économie nationale, plus de 25% du PIB), du transport, des infrastructures et de la gestion des finances publiques.
A noter que ce prêt entre dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), un mécanisme installé en 2022 par l’institution financière pour épauler les pays à revenus faibles ou intermédiaires face aux difficultés structurelles telles que les effets du réchauffement climatique. «La Côte d’Ivoire est exposée et vulnérable au changement climatique. En effet, la hausse des températures, les perturbations de la pluviométrie, les inondations, la hausse du niveau de la mer et l’érosion côtière constituent des défis majeurs et représentent des risques récurrents pour une croissance économique résiliente, durable et inclusive», a expliqué le FMI dans son communiqué.
Le dispositif d’aide prévoit 6 réformes majeures : l’intégration du climat dans la gestion des finances publiques (GFP), le renforcement de la gouvernance des politiques climatiques, la réduction de l’exposition et de la vulnérabilité du secteur agricole, l’accroissement des financements verts et durables, la réduction de la vulnérabilité aux inondations et à l’érosion côtière et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le moins qu’on puisse dire est que l’état de grâce perdure pour le pays de Ouattara après les miracles de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et leurs retombées économiques. La Côte d’Ivoire enchaîne les performances agricoles et a ajouté en septembre 2023 la noix de cajou (anacarde) – 2ème fournisseur mondial – à ses sources de devises étrangères, après le cacao (1er producteur mondial) et le café (3ème exportateur mondial)…
Par ailleurs la Côte d’Ivoire fera partie cette année du Top 20 Mondial des taux de croissance les plus hauts, avec 10 autres pays africains. C’est tout ça qui explique la confiance que lui témoignent les investisseurs étrangers. La sortie d’Abidjan sur le marché obligataire international le mois dernier a permis de récolter 2,6 milliards de dollars, dans des conditions inédites…
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