A la une

La “rébellion” gronde au sein des institutions, comme le dit Chaouachi?

La “rébellion” gronde au sein des institutions, comme le dit Chaouachi?

Le deuxième vice-président du Parlement désormais dissous, Tarek Fetiti, est revenu sur la bravade orchestrée hier mercredi 30 mars par Rached Ghannouchi et compagnie, une provocation qui s’est terminée par le couperet présidentiel dans la soirée. Fetiti a déclaré ce jeudi sur Tunisie Numérique que leur but était de provoquer soit un dialogue national inclusif soit la dissolution du Parlement. Si on se fie à ses propos, les opposants ont atteint leur objectif. Mais ce n’est pas le même son de cloche du côté du secrétaire général du parti Attayar, Ghazi Chaouachi…

Ce dernier a déclaré aujourd’hui sur une radio privée – Fetiti participait à la même émission – que la décision du chef de l’Etat, Kais Saied, accentue le virage vers l’inconnu et le flou institutionnel ambiant. Il a ajouté que le fait de procéder à l’arrestation des députés frondeurs ayant participé à la plénière virtuelle découle de l’angoisse qui monte chez le président de la République quant à son avenir politique…

Rappelons que le même Chaouchi, aux côtés d’autres formations politiques, avait tendu la perche à Kais Saied pour chapeauter leur initiative de Dialogue national. La proposition ayant débouché sur une fin de non-recevoir, le ton était devenu subitement moins amène avec l’occupant du palais de Carthage…

Selon le secrétaire général d’Attayar le Parlement gelé a visé juste en votant l’annulation de l’état d’exception. D’après lui cette plénière “a entravé la marché forcée du chef de l’Etat et bloqué le projet de nouvelle Constitution qu’il voulait imposer, en dépit de l’échec de sa consultation qui a pour finalité une loi électorale taillée sur-mesure par le biais d’un décret»…

Chaouachi est d’avis qu’il n’y aura pas d’élections législatives anticipées, ni dans 90 jours ni le 17 décembre 2022. Il a affirmé que l’instabilité politique et la fermeture de toutes les portes du dialogue paralysent le pays…

«Nous filons droit vers la répression. Il [Kais Saied]a la main sur les forces armées et la magistrature. Il avait même une liste de personnes qui devaient être arrêtées. Cependant nos forces de l’ordre n’ont pas obtempéré. Il y a encore des sages dans les institutions de l’Etat. Aujourd’hui des députés ont été convoqués au pôle de lutte contre le terrorisme pour avoir pris part à une plénière et exercé leur droit constitutionnel en adoptant une loi n’ayant aucune portée», a dit Chaouachi…

Comprenez par là que les députés frondeurs cherchaient juste à énerver le chef de l’Etat – à en croire la réaction radicale de ce dernier ils ont réussi – et au passage ameuter l’opinion publique internationale, puisqu’en Tunisie ils ne pèsent plus grand-chose et ce, bien avant le fameux 25 juillet 2021…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut