Tapis rouge pour le président des Émirats arabes unis, Mohamed ben Zayed al-Nahyane (MBZ), ce mardi 19 juillet en France. MBZ et le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, ont rendez-vous aujourd’hui pour un copieux déjeuner d’affaires. Puis rebelote dans la soirée avec un dîner d’Etat dans l’espace idyllique du Grand Trianon, à Versailles, en présence d’une centaine d’invités triés sur le volet. En mai 2017 c’est le président russe, Vladimir Poutine, qui était accueilli en grande pompe dans les mêmes lieux – Versailles – pour parler de la Syrie et de… l’Ukraine, et oui déjà. Les temps changent mais pas forcément les sujets…
Le voyage du président des Emirats arabes sera couronné par «l’annonce de garanties émiraties concernant les quantités d’hydrocarbures (diesel uniquement) fournies à la France», qui «cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement dans le contexte du conflit en Ukraine», a fait savoir le palais de l’Elysée…
A noter que les exportations émiraties vers la France sont montées en 2019 à 1,5 milliard d’euros, un chiffre sans précédent alimenté presque entièrement par des produits pétroliers raffinés. Mais ce dont ont surtout besoin les Français c’est du diesel, qui ne faisait pas partie des échanges commerciaux. Les choses devraient changer avant le départ de MBZ…
Par ailleurs un accord stratégique sur les énergies de l’avenir (hydrogène, énergies renouvelables), des contrats dans les transports et le traitement des déchets figurent également dans l’agenda de Paris et Abou Dhabi pour ce mardi.
Il sera aussi question des «efforts conjoints» pour consolider «la stabilité et la sécurité» au Moyen-Orient, notamment les négociations autour du nucléaire iranien que les USA sont à deux doigts d’enterrer pour faire plaisir aux Israéliens et amadouer les Saoudiens dont ils ont besoin pour baisser la tension sur le marché mondial des hydrocarbures…
C’est le sauve-qui-peut actuellement un peu partout dans le monde pour assurer ses arrières. La guerre en Ukraine est passée par là. L’énergie est la question clé pour des Européens qui doivent trouver des solutions durables avant l’hiver, surtout que la Russie menace d’assécher le robinet. Le président français, Emmanuel Macron, a clairement averti ses concitoyens. Certes l’Hexagone est mieux loti que ses voisins, grâce à son parc nucléaire, mais le pétrole reste un casse-tête pour l’industrie…
L’Allemagne, terrifiée par la menace qui plane sur l’approvisionnement en gaz russe, a déjà un méga plan d’action avec le Qatar, mais ça ne suffira pas. L’Afrique, notamment le Sénégal, est une des pistes. L’Espagne tremble à l’idée que l’Algérie lui fasse payer son revirement dans le dossier du Sahara occidental ; l’Italie a sorti le chéquier pour bétonner son dossier à Alger, et c’est en très bonne voie semble-t-il…
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