Le professeur de droit Sghaier Zakraoui, qui a eu maille à partir avec la justice pour une affaire de chèque sans provision, a évoqué ce jeudi 6 juillet ses mésaventures. L’homme, qui ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit de s’opposer aux orientations du président Kais Saied après le 25 juillet 2021, en a remis une bonne louche. «On vit une espèce de maccarthysme», a-t-il asséné sur une radio privée.
Zakraoui ne s’est pas démonté face à son arrestation, il assume tous les faits qui lui sont reprochés mais soutient qu’à travers son interpellation les pouvoirs publics ont tenté de l’intimider…
«Il y a quelques mois un individu s’est présenté à mon bureau à la faculté et m’a explicitement menacé en me sortant que ‘les porteurs du projet’ sont dangereux, ils vont jusqu’au bout. Ce même individu m’a appelé il y a de cela trois ou quatre semaines pour me dire que ces mêmes personnes étaient en possession d’éléments sur moi dont elles pourraient se servir», a déclaré le spécialiste en droit.
Par ailleurs il a dit que ces officines secrètes farfouillent dans la vie privée des citoyens pour trouver de quoi museler les voix critiques. «Des listes entières débarquent dans les services des impôts pour vérifier si certains ont des problèmes avec le fisc ou la CNSS. C’est une pratique quotidienne. On fouille dans l’intimité des gens», les mêmes procédés que l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, a-t-il lâché.
Enfin au sujet du chèque sans provision, Pr Zakraoui argue qu’il avait libellé un chèque de 9000 dinars pour le compte d’un ami proche qui devait s’en servir comme garantie. L’affaire aurait mal tourné…
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