Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait pris la décision unilatérale d’interdire systématiquement toute forme de manifestation en faveur du peuple palestinien, quel qu’en soit le motif, sans parler de l’arsenal répressif dégainé par son collègue à la Justice, Eric Dupond-Moretti. Ce mercredi 18 octobre le Conseil d’État a dit son mot. Il casse la directive de ces Messieurs. Un camouflet pour l’exécutif et son chef Emmanuel Macron qu’ils auront beaucoup de mal à assumer devant l’opinion publique internationale, surtout le monde arabe. Mais par cet acte le pays des droits de l’Homme sauve son honneur…
La plus haute juridiction administrative de l’Hexagone a parlé : “aucune interdiction ne peut être fondée uniquement sur ce télégramme (envoyé par Gérald Darmanin, NDLR) ou sur le seul fait que la manifestation vise à soutenir la population palestinienne…“. Il reviendra aux préfets de déterminer en âme et conscience les manifestations qu’il faille interdire au motif qu’il y a des risques de débordement. Macron et Darmanin ont cru que le Conseil d’État les suivrait, comme avec l’affaire de l’abaya et du qamis à l’école, que nenni.
La messe est dite. Rappelons que même l’Italie s’était émue de ce tour de vis surréaliste en France, une pure folie que le délire collectif autour de la défense aveugle d’Israël a voulu graver sur le marbre. Heureusement que le Conseil d’état est là et heureusement que la théorie de Montesquieu sur la séparation des pouvoirs a encore un sens en France… Pour combien de temps encore ? Pour l’éternité espérons-le.
Ce qui est certain c’est que cette affaire fera beaucoup d’heureux, à commencer par le très éclairé ancien Premier ministre et ancien chef de la diplomatie Dominique de Villepin et le très sémillant et courageux leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Et puis il y a tous les citoyens épris de liberté et de justice, de manière indiscriminée. La France a retrouvé un peu de sa fierté, de ses vertus et de sa lucidité, et nous sommes très heureux de vous l’annoncer.
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