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France :… et pendant ce temps Macron joue petit bras en dirigeant la lutte contre l’abaya et le qamis

France :… et pendant ce temps Macron joue petit bras en dirigeant la lutte contre l’abaya et le qamis

Le président Emmanuel Macron est passé du débat sur la limitation des mandats présidentiels à l’agitation autour de l’abaya et du qamis que beaucoup d’écoliers portent par simple provocation face à une République qui s’obstine de manière déraisonnable à gommer toute référence culturelle ou religieuse, surtout quand il s’agit de l’Islam, disons les choses telles qu’elles sont. Le chef de l’Etat a pris la tête de ce combat futile et puérile, au nom de valeurs et principes surannés, d’un autre temps et qui font beaucoup de mal à la France. Le gouvernement «ne laissera rien passer» sur l’abaya et le qamis, officiellement bannis des établissements scolaires au nom de la laïcité, a asséné Macron ce vendredi 1er septembre lors d’une visite dans un lycée professionnel à Orange, dans le Vaucluse…

«On sait qu’il y aura des cas (…) par négligence peut-être, mais beaucoup pour essayer de défier le système républicain. Nous devons être intraitables», a ajouté le président de la République. Du troisième mandat à l’abaya, du grand débat à l’infiniment petit, un grand écart qui donne le tournis. Mais ce qui désole le plus dans cette affaire c’est de constater que cette France rabougrie, qui se rapetisse et se recroqueville donne de plus en plus de la voix, la voix de la déraison, jusqu’au sommet de l’Etat.

L’Hexagone s’obstine à scruter les élèves musulmans qui s’absentent durant les fêtes religieuses, à mesurer la longueur des barbes, des caftans, des djellabas, à dicter sa loi jusque dans les assiettes des petits musulmans dans les cantines scolaires, etc. Une débauche d’énergie malsaine alors qu’il y a tellement de sujets plus impérieux pour tendre vers ce vivre-ensemble qui se dérobe dangereusement. La France continue de fermer la porte au modèle d’intégration anglo-saxon qui jusqu’à la preuve du contraire donne de bien meilleurs résultats…

En Angleterre personne ne s’offusque de voir des agents de la police arborer leurs voiles ou des turbans – pour les sikhs. Et tout ça fonctionne très bien ! La France refuse d’essayer cette voie. Dommage.

Hier jeudi dans la soirée, le nouveau ministre de l’Éducation Gabriel Attal, qui s’est juré d’être plus dur que son prédécesseur Pap Ndiaye, a adressé une note de service aux directeurs d’école dans laquelle il indique que le port de l’abaya et du qamis «manifeste ostensiblement en milieu scolaire une appartenance religieuse (et) ne peut y être toléré»…

Macron en a remis une louche ce vendredi : «les enseignants, les chefs d’établissement ne doivent jamais être laissés seuls face aux pressions qu’ils subissent, ou aux défis qui existent sur ce sujet». Ces «hussards de la République» ont «raison de défendre la laïcité» et «nous devons les soutenir quand ils sont menacés, bousculés (…), l’État, la République est derrière eux», a martelé le chef de l’Etat.

«Dans les lycées ou les collèges qui sont les plus sensibles, des personnels spécifiques seront détachés aux côtés des chefs d’établissement et des enseignants pour les soutenir et pour engager aussi un dialogue nécessaire avec les familles et les élèves». C’est l’engagement du président de la République…

Ainsi va la France, ou plutôt ne va pas : Elle joue petit bras, dans des combats d’arrière-garde qui ne rendent aucun service à la collectivité, bien au contraire ils atomisent chaque jour un peu plus le peu qui reste de la cohésion et de l’unité nationales. Le réveil sera brutal et très douloureux.

 

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