L’économie tunisienne a connu une croissance inférieure à son potentiel au cours de la période 2009-2017 et n’a donc pas réussi à créer suffisamment d’emplois pour absorber les nouveaux entrants.
L’écart de production a contribué positivement, à hauteur de 11 % au total, à l’augmentation du taux de chômage en Tunisie durant la période précitée indique un nouveau papier de recherche du FMI élaborée à l’aide de données de panel.
D’après l’organisation financière internationale, la persistance de l’écart de production est le résultat des différents chocs internes et externes auxquels la Tunisie a été confrontée, ainsi que de la baisse de l’investissement et de la productivité qui ont à leur tour entraîné un déclin de la croissance.
Une autre explication possible de la croissance persistante de la Tunisie en dessous de son potentiel pourrait provenir de facteurs institutionnels qui pourraient non seulement affecter directement le niveau de chômage mais également affecter la vitesse d’ajustement de l’emploi aux cycles économiques en Tunisie. Des facteurs institutionnels pourraient entraver l’ajustement aux chocs en réduisant la rotation du marché du travail. Ils peuvent également ralentir la reprise du marché du travail en période de reprise économique, empêchant ainsi la production d’atteindre son niveau cible.
Il a été noté qu’avec un taux de chômage atteignant 16,2 % au premier trimestre 2023, la Tunisie connaît l’un des taux de chômage les plus élevés de la région du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. L’objectif du papier du FMI est d’examiner dans quelle mesure ces facteurs institutionnels expliquent le niveau de chômage et son évolution en Tunisie au cours de la dernière décennie.
En outre, la Tunisie étant une économie ouverte, selon le fonds, avec une part élevée du commerce international et un secteur informel important, l’institution examine également la cyclicité du chômage, en identifiant les déterminants du marché du travail telles que les disparités liées au sexe, à l’âge et aux dimensions régionales sachant que les jeunes, les jeunes diplômés et les ménages appartenant aux déciles de revenus les plus bas sont plus susceptibles d’être au chômage.
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