Le président Emmanuel Macron devra l’ajouter à ses chantiers prioritaires, au même niveau que la réindustrialisation de la France, car il s’agit tout de même de l’avenir de tout un pays. L’étude internationale Pirls a mis sur le gril 400 000 écoliers pour tester leurs aptitudes à comprendre des textes. La France est certes au-dessus de la moyenne internationale – normal me direz-vous – mais en-dessous de la moyenne européenne…
La petite bonne nouvelle c’est que l’Hexagone n’a pas dégringolé dans le classement, mais il n’a pas progressé non plus, scotché dans le bas du panier. Les compétences en lecture et compréhension des petits écoliers français – classe de CM1 – demeurent sous la moyenne européenne, dit cette étude réalisée dans 57 pays et publiée ce mardi 16 mai.
La France, avec un score global moyen de 514 points, fait un peu mieux que la moyenne internationale (500 points) mais pas mieux que la moyenne européenne (527 points), d’après cette enquête. A noter qu’elle est faite tous les cinq ans depuis 2001, sous la houlette de l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire (IEA), une structure à but non lucratif et dont les membres sont des organismes de recherche.
Il faut souligner, tout de même, qu’après quinze ans de recul constant les résultats de la France se sont stabilisés en 2021 en comparaison avec 2016, indique l’agence statistique du ministère de l’Education (Depp). Les autres pays ont payé un lourd tribut à la pandémie du Coronavirus du fait de la fermeture des écoles, un net repli de 11 points en moyenne par rapport à 2016. Ce qui n’est pas le cas de la France, qui fait partie des pays de l’OCDE qui ont le moins fermé.
Dans la dernière étude de Pirls 21 pays font mieux que la France : Singapour a un score de 587, Hong Kong 573 et la Russie 567. Parmi les bons élèves de l’Union européenne on trouve la Finlande – ce n’est pas une surprise – et la Pologne, 549 points chacune.
Signalons que le rendement des écoliers français sur les processus de compréhension les plus complexes («interpréter» et «apprécier») ont évolué de neuf points et celui ayant trait aux processus les plus simples («prélever» et «inférer», en d’autres mots la déduction) n’a pas bougé. Pour décrypter ces conclusions l’IEA a sollicité un groupe d’enseignants et de directeurs d’école.
Enfin sachez que les filles – là aussi c’est une tendance mondiale – affichent des prouesses supérieures à celles des garçons dans tous les pays passés à la loupe, excepté l’Espagne et la République tchèque. En France le gap entre le score moyen des filles (521) et celui des garçons (507) est conséquent, indique la Depp.
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