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L’erreur historique de Trump que l’Occident payera cher : l’Iran a de quoi fabriquer plusieurs bombes nucléaires

L’erreur historique de Trump que l’Occident payera cher : l’Iran a de quoi fabriquer plusieurs bombes nucléaires

L’Iran ou la menace oubliée, ou presque. Avec les deux guerres que se coltinent les Occidentaux – en Ukraine et au Proche-Orient – ils avaient presque oublié les Mollahs et leur ferme volonté de terroriser le monde avec des armes nucléaires, eux aussi, comme les présidents russe et nord-coréen, Vladimir Poutine (un allié de la République islamique) et son copain Kim Jong-un. Téhéran se rapproche de manière spectaculaire du but : Un statut de terreur absolue avec désormais suffisamment de produit pour concevoir une kyrielle de bombes atomiques. Les stocks d’uranium enrichi sont montés à 27 fois le seuil autorisé par l’Accord international de 2015 qui était censé circonscrire les activités nucléaires de l’Iran. Mais voilà, ce document est mort…

Le pire fléau pour l’Humanité n’est pas celui qu’on croit

L’Accord de Vienne est mort par la faute de qui ? De l’ex-président américain Donald Trump. C’est lui qui a solennellement enterré en 2018 tout le travail abattu par son prédécesseur Barack Obama. Trump a tout envoyé valser au motif que Téhéran louvoyait, trichait et qu’il ne s’en tenait pas à ses engagements. Le républicain a remis la chape de plomb des sanctions qui depuis étouffe littéralement l’économie iranienne. Alors les Mollahs se sont dit qu’ils n’avaient plus rien à perdre donc autant foncer vers les armes nucléaires. Avec ça au moins le monde sera obligé de les écouter, de les respecter.

Les pays européens ont mis la tête dans le sable et ont tout misé sur les sanctions drastiques pour inciter la population à se soulever contre le régime et à le déboulonner. L’Occident y a cru, longtemps, à l’arrivée les Mollahs sont toujours là, plus forts et plus sanguinaires que jamais. Ils ont survécu à tout, aux sanctions économiques et à la contestation populaire. Que reste-t-il à la jeunesse iranienne et à la dite Communauté internationale ? Leurs yeux pour pleurer…et cette menace nucléaire qui a dépassé le stade des fantasmes pour se muer en réalité.

A une semaine d’une réunion du Conseil des gouverneurs au siège de Vienne le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, n’a rien à se mettre sous la dent à part appeler mollement Téhéran à «coopérer pleinement». Rien ne va plus entre les deux parties. Grossi en est réduit à exhiber des documents pour le moment confidentiels : «des déclarations publiques en Iran sur les capacités techniques de production d’armes nucléaires, ce qui renforce les inquiétudes quant à l’exactitude» de ce que les Iraniens ont écrit formellement.

Des données terriblement inquiétantes

Officiellement la République islamique ne cherche toujours pas à fabriquer une bombe atomique mais c’est ce qui n’est pas dit officiellement qui terrifie l’AIEA. Ce que le régime ne peut pas dire c’est la classe politique qui s’en charge, a confié une source diplomatique. Pour le reste les faits parlent d’eux-mêmes. D’après les derniers relevés de l’organisme onusien les stocks montaient à 5525,5 kg le 10 février 2024 (contre 4486,8 kg fin octobre). Ce qui fait plus de 27 fois la limite autorisée par feu l’Accord de Vienne.

Mis à part le gonflement de ses stocks l’Iran a crevé le plafond fixé à 3,67%, le taux utilisé dans les centrales nucléaires pour produire de l’électricité. Téhéran est désormais assis sur 712,2 kg de matière enrichie à 20% (contre 567,1 kg 3 mois auparavant). Mais pour ce qui est du seuil de 60%, à quelques longueurs des 90% qu’il faut pour concevoir une arme atomique, Téhéran a baissé le stock à 121,5 kilos (contre 128,3 kg précédemment). «Ils ont décidé de procéder à une opération de dilution en début d’année (…). Peut-être ne veulent-ils pas accroître les tensions» avec le front occidental, commente la même source. Combien de temps avant que Téhéran franchisse le rubicond ?

Que fera Trump s’il revient en 2024 ?

Les Occidentaux réduisent la voilure sur les positions belliqueuses, juste quelques condamnations de principe pour les cachotteries de l’Iran. Aucune résolution n’a été brandie depuis novembre 2022, pourtant ce ne sont pas les sorties de route qui manquent. Hier Lundi 26 février les USA se sont dits «extrêmement préoccupés par l’expansion continue du programme nucléaire de l’Iran, sans aucune justification civile crédible», d’après le porte-parole de la diplomatie Matthew Miller. «Le tableau d’ensemble demeure très sombre», embraye Eric Brewer, de l’institut de recherches américain Nuclear Threat Initiative (NTI). Et «aucune voie diplomatique ne semble être en mesure de stopper l’escalade dans un avenir proche», a-t-il ajouté…

Que fera Trump si les électeurs américains le replacent à la Maison Blanche en novembre prochain ? Nul ne le sait, ce qui est certain c’est que ses 4 années au pouvoir n’ont amené que le bazar dans le monde, comme en témoigne cette situation inextricable au Proche-Orient qu’on doit en grande partie aux Accords d’Abraham, signés en 2020, un document qui a mis tous les oeufs dans le panier israélien et bouché tous les horizons des Palestiniens. Trump c’est ça, le radicalisme et le jusqu’au-boutisme, quel qu’en soit le coût pour la planète.

 

 

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