Monde

Iran : Même la soeur de Khamenei rejoint le soulèvement, le début de la fin des Mollahs

Iran : Même la soeur de Khamenei rejoint le soulèvement, le début de la fin des Mollahs

Aucun régime au monde, quelle que soit la puissance répressive qu’il déploie, ne peut survivre à une bourrasque révolutionnaire massive, organisée et qui s’étale dans le temps. C’est ce qu’expérimentent en ce moment les Mollahs à la tête de l’Iran. Cela fait des jours que le pays est paralysé par une grève générale, la deuxième étape du combat de la jeunesse après les vagues de manifestations qui agitent le pays depuis des mois. Et pour corser les ennuis du régime la propre soeur du tout-puissant guipe suprême de la République islamique prend fait et cause pour le soulèvement populaire…

Badri Hosseini Khamenei a dit dans une lettre qu’elle de dresse contre les «actions de (s)on frère» et souhaite «le renversement de ce pouvoir tyrannique en Iran». Elle s’en prend à un régime «despotique (…). Je m’oppose aux actions de mon frère» Ali Khamenei, a-t-elle mentionné dans une lettre publiée hier mercredi 7 décembre sur internet par son fils résidant en France, Mahmoud Moradkhani.

«J’exprime ma sympathie envers les mères qui pleurent les crimes commis par le régime de la République islamique depuis l’époque (de son fondateur l’ayatollah Rouhollah) Khomeiny jusqu’à la période actuelle du califat despotique d’Ali Khamenei», ajoute Badri Hosseini Khamenei, qui serait toujours sur le sol iranien, rapporte HuffPost.

«Ma préoccupation a toujours été et sera toujours le peuple iranien, en particulier les femmes», a-t-elle argué dans sa lettre, dénonçant dans la foulée un régime qui ne sème «rien d’autre que de la souffrance et de l’oppression (…). Le peuple iranien mérite la liberté et la prospérité, et son soulèvement est légitime et nécessaire pour faire valoir ses droits», a dit la sœur de l’ayatollah Khamenei.

Elle a déclaré que ce sont des ennuis de santé qui l’empêchent de rejoindre les manifestants et a tiré sur son frère qui «n’écoute pas la voix du peuple». Par ailleurs elle a invité le bras armé du régime, les Gardiens de la Révolution, à «rejoindre le peuple avant qu’il ne soit trop tard»…

Reste à savoir si tout cela découle d’une conviction vraiment ancrée en elle, auquel cas pourquoi elle ne l’a pas clairement exprimée par le passé ? Ou si elle sort du bois parce qu’elle a senti que le vent de l’histoire allait tourner pour son frère de 83 ans et qu’il est grand temps de quitter le navire avant qu’il sombre.

Toujours est-il que le leurre jeté aux manifestants, avec la suppression de la très décriée Police des moeurs, n’a pas fonctionné. Même l’aventure du Mondial au Qatar a tourné court et est revenue comme un boomerang sur la tête de Khamenei. Les 448 décès – d’après l’ONG Iran Human Rights (IHR) domicilié à Oslo – causés par une répression féroce et systématique ne passeront pas cette fois. Cette fois il faudra la tête du régime pour que la colère populaire retombe…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut