Economie

Les propositions de Chkoundali pour une nouvelle stratégie de financement de l’État Tunisien

Les propositions de Chkoundali pour une nouvelle stratégie de financement de l’État Tunisien

Ridha Chkoundali, l’expert financier tunisien, a récemment pris position sur la controverse entourant la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et sa politique de prêt. Dans une publication sur Facebook, il a abordé le sujet épineux de l’emprunt direct de l’État par la BCT, notamment pour couvrir le déficit budgétaire de 10,3 milliards de dinars, comme le stipule la loi de finances.

L’ancienne approche comptable critiquée

Chkoundali critique l’approche “comptable” ou “de rafistolage” utilisée par les gouvernements précédents pour pallier les déficits budgétaires, soulignant son impact néfaste sur l’économie tunisienne et la potentialité d’accélérer l’inflation monétaire.

 Il met en garde contre le financement par la BCT des dépenses de consommation de l’État, tels que les salaires et les subventions, qui pourraient aggraver l’inflation.

Conditions pour un emprunt productif

Il propose deux conditions principales pour que l’emprunt direct de l’État soit bénéfique :

1- Financement des Dépenses Productives: L’emprunt devrait se concentrer sur le financement des dépenses de développement, pour stimuler l’investissement privé, la création de richesses, et augmenter les opportunités d’emploi.

2- Montant Défini et Accordé: Le montant de l’emprunt devrait être fixé et convenu entre le gouvernement et la BCT, dans le cadre d’une politique mixte, plutôt que de suivre les politiques monétaires ou fiscales indépendantes actuelles.

Nécessité de changements législatifs

Chkoundali préconise également des réformes législatives :

1- Modification du Statut de la BCT: Ajout de l’objectif de croissance économique aux missions de la BCT, en plus de la gestion de l’inflation.

2- Révision de la Loi de Finances: Modifier le principe de “non-affectation” pour assurer que les emprunts servent aux dépenses productives.

Débat sur l’indépendance de la BCT

Il conclut en soulignant l’importance de rendre la BCT utile à l’économie plutôt que de se concentrer uniquement sur son indépendance.

Selon lui, le débat devrait se focaliser sur la manière de faire de la BCT un acteur clé dans la réduction de l’inflation et la stimulation de la croissance économique, plutôt que sur son indépendance vis-à-vis des institutions internationales comme le Fonds Monétaire International.

 

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